vendredi 25 novembre 2022, par
On peut très bien se promener en forêt en automne et ne jamais voir de champignon mais si on en voit un, on en verra plein. On s’est ainsi promenés dans la musique sans vraiment entendre parler de Christine Ott mais une fois qu’on a découvert le premier album de Snowdrops (le très beau Volutes), on l’a aperçue partout. On a appris qu’on l’avait entendu chez Yann Tiersen, Oiseaux-Tempête ou les Tindersticks ou Benjamin Schoos et puis ses albums solo ou avec Théodore Wild Ride sont sortis et nous ont plu aussi.
Cette fois-ci, le nouvel album de Snowdrops, le groupe qu’elle forme avec la violoncelliste Anne-Irène Kempf et le pianiste Mathieu Gabry est accueilli avec attente et curiosité. Disons-le d’emblée, il ne déçoit pas. Evidemment, on associe Ott aux Ondes Martenot qui apportent une touche de douceur, un léger voile d’étrangeté à Firebirds. Piano, violon et ondes, le cocktail mélancolique et beau de Nostalgia de la Luz est exactement ce qu’on vint chercher.
La légèreté peut prendre des teintes plus sombres sur Land of Waves. Les variations de climats à l’intérieur d’un morceau peuvent en tous cas se faire presqu’imperceptiblement, sans basculement brusque, comme un océan grossit progressivement de la mer d’huile à la tempête. Retour à la Terre est aussi un rien tourmenté et la tension n’est jamais loin comme en témoigne Et Comme Un Souffle Qui Vient.
Tant qu’à être condamné à quelque chose, autant que ce soit à l’excellence. Snowdrops confirme la très bonne première impression et trouve un équilibre entre délicatesse et force, fluidité et intranquillité.
Carmen Sea – Sorry (EP)
Parmi les inspirations étranges, le quatuor parisien Carmen Sea en a une qui détonne. Cet EP est en effet basé sur un accident routier qu’ils ont subi un soir de retour de concert. Ils s’en sont sortis indemnes et avec une énergie qui les a poussés à relater tout ça sur cet EP. Enfin, quand on dit ‘relater’ tout est relatif parce que la musique est essentiellement (…)
L’EP sorti l’an passé nous avait déjà signalé le talent et la singularité d’Édouard Ferlet. On rappelle donc la singularité de son procédé. Il utilise deux pianos dont un mécanique piloté par une machine semble dialoguer avec celui qu’il manipule en direct. Ce pilotage crée un dialogue, indéniablement, mais s’il permet de se laisser surprendre, il faut tout de même une sacrée maitrise.
Pas (…)
On avait déjà croisé le chemin d’Ô Lake à l’occasion d’une très réussie musique de film. On ne sera pas décontenancés donc par cet album du projet de Sylvain Texier qui utilise la même base avec le même style qui se voit décliné de plusieurs façons.
Evidemment, il y a du clavier et des cordes, pour un mélange ample et mélodique mais quand il y a un peu de batterie synthétique, elle ne (…)
Parfait pour écouter dans votre bain !
C’est ainsi que la présentation de cet album de Denis Frajerman se conclut. Tout d’abord, faute d’avoir une baignoire sous la main pour vérifier le propos, il convient de réétalonner la perception qu’on peut avoir d’un artiste. A l’aune de ce qu’on a pu entendre de la part du violoniste du côté de Palo Alto ou des imposantes Variations Volodine (…)