mercredi 30 novembre 2022, par
Quand on découvre un artiste, il est bon d’avoir quelques références. Ici, des collaborations avec Get Well Soon ou Modeselektor, une participation au formidable projet White Wine de Joe Haege et surtout la présence de P.A Hülsenbeck (remarquable artiste en solo ou avec Jüngstotter) viennent à la fois rassurer et attiser l’attente.
Avec un pied définitivement dans le jazz (cinématique Drive) et l’autre qui sautille entre classique et une forme de pop avancée, l’univers de Friedrich Brückner semble bien large en tous cas. On retrouve donc des rythmiques fouillées, voire même breakbeats (Suspender), pouvant rappeler l’énergie de formations comme Holy Fuck (Rainbow).
Mais on entendra aussi des instruments plus classiques, exécutés par P.A Hülsenbeck (Compound Eye Dialougue) ou Brückner qui ont tous deux une formation classique. Mais il peut aussi pousser le curseur vers de l’ambient (Gelée Royal) ou de la déclamation sur fond inquiétant (Outer Veil), le genre de choses à ne pas écouter dans le noir comme certains Legendary Pink Dots. Appelez ça un biais de confirmation si vous voulez mais ce qu’on entend sur ce premier album de Modus Pitch correspond au prestige du pédigrée et tient la comparaison avec les projets auxquels il a collaboré. Et c’est une excellente nouvelle.
Le truc du trio allemand Painting, c’est de l’art-rock anguleux dans la lignée de choses comme Deerhoofou Architecture in Helsinki (désolé pour les références pas neuves). Et oui, c’est un genre qu’on apprécie toujours (pas trop Deerhoof pourtant, allez comprendre) surtout quand il est défendu avec autant de verve.
Basé sur l’idée d’une AI qui prendrait ’vie’ et revendiquerait son identité, (…)
Certains albums résistent. Non pas à l’écoute, celui-ci nous accompagne depuis trois mois. Mais à l’analyse. Leur fluidité n’aide pas le critique. Mais sera appréciée par l’auditeur, on vous le garantit. Eilis Frawley est une batteuse à la base, notamment au sein de Kara Delik dont on vous reparle prochainement. C’est manifeste au détour de morceaux comme People qui s’articule autour de cette (…)
C’est sans doute une contradiction, mais on peut conserver un excellent souvenir d’un album ancien tout en confessant avoir loupé ses successeurs. Heureusement, le hasard (et les distributeurs) sont là pour nous remettre sur le droit chemin. Issu d’une scène suisse dont on ne cesse de (re)découvrir la profondeur, ce groupe de Lausanne nous offre une nouvelle expérience sonore.
On avait (…)
How come you, too, assume your opinion counts ?
Si cette phrase eut être rude si elle est adressée à un critique du dimanche comme votre serviteur, il prend une autre dimension quand il traite du droit des femmes à disposer de leur corps. Parce que chez la Suissesse Gina Eté, le fond est consubstantiel de la forme. Et cette forme prend encore de la hauteur après un premier EP et un album qui (…)