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Séance de Rattrapage #108 - Chamberlain, Haytem Mahbouli, Primevère

lundi 5 décembre 2022, par marc


Chamberlain - Typotypex

Il est toujours délicat de commenter un album qui n’est que le volet sonore d’un spectacle. Ainsi Typotypex est un spectacle visuel articulé autour du poème Voyelles d’Arthur Rimbaud qu’on entend d’ailleurs en intégralité sur S-Undo.

Musicalement, ce que propose Mathieu Harlaut c’est de l’electro plutôt canal historique, ce qui nous vaut de beaux moments en apesanteur, mélodiques et tendus à la fois (Broadcast) ou des instrumentaux synthétiques légers (Jean [La Ballade]). C’est frais, enlevé et maitrisé de bout en bout. Si on imagine aisément que le projet se conçoive comme un tout, le volet musical tient la route tout seul et on espère recroiser bientôt la route de Chamberlain.

Haytem Maybouli - Last Man on Earth

Quand on entame l’écoute d’une sortie du label Schole Records d’Akira Kosemura, on sait qu’on s’embarque dans un voyage sonore onirique d’une grande qualité. Après le patron, Tim Linghaus, Julian Tenembaum, Laur Pihel & Greta Liisa Grünberg, flica ou Dakota Suite & Quentin Sirjacq, voici le multi-instrumentiste tunisien Haythem Mahbouli. Ce qu’on y entend est parfois dans le domaine éthéré de l’ambient (Aftermath), certes, mais on a droit à du spectacle.

The Chosen Ones est à cet égard plus proche des émotions post-rock amples (disons Mono pour fixer les idées). Ce sont ces moments-là, comme sur New Home qui frappent le plus et séduisent sans coup férir. Si le thème est plutôt apocalyptique, les cordes restent soyeuses. Et à quelques enregistrements et une pulsation (The Great Flood) près, ce sont elles qui tiennent tous les rôles et cette émotion forte et digne est un des délices du moment.

Primevère - II

Les chemins de traverse de la chanson française ne nous lasseront pas de sitôt. On ne peut d’ailleurs pas dire que le filon dream-pop soit le plus exploité de l’haxagone. Pourtant, il peut servir de point de départ dans la description de ce qu’on entend sur le projet de Romain Benard (Ropoporose, Paradoxant...)

Avec cette voix est planquée dans le mix, cette pop est forcément discrète, tissant un univers étrange et brouillardeux (Château Neuf) qui perd une partie de son charme indéniable en passant à l’anglais (We Were Young). Il a même emporté Françoiz Breut dans son monde sur Je Marche, morceau qui joue avec succès beaucoup de la répétition de ses arpèges. On ressort toujours enchantés de ce voyage aux contours flous et au son qui enveloppe et fait de Romain un personnage singulier et attachant.

    Article Ecrit par marc

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