lundi 30 janvier 2023, par
Il y a des albums qui donnent envie d’en savoir plus. Alors on cherche longtemps pourquoi on aime ça et on ne trouve pas vraiment. Reste cette évidence, Auren nous fait une très belle proposition de pop en français et on se contentera de ça. Apprécier est mieux que comprendre après tout.
C’est via ce duo avec Jeanne Cherhal (c’est en-dessous) qu’on avait eu vent de cet album et on le retrouve avec plaisir ici, montrant un rapprochement de leurs univers assez proches dans le fond. Mais pas dans la forme nécessairement, ceci étant plus moderne que l’indispensable Jeanne.
On a assez peu de références de toute façon. Certes on retrouve on retrouve des traces de Padam et La Nuit Je Mens au détour des allitérations d’Au Bord De La Nuit, morceau en suspension relâchée par des cuivres judicieux. Si le groove léger et le funk blanc de J’Te Laisse Aller peut nous sembler un poil trop léger pour cette chanson de rupture non conflictuelle, on a aimé tout le reste. C’est cet aspect synthétique qui plait, surtout qu’il est là pour accentuer cette impression de pop onctueuse qui offre un intéressant contrepoint à un propos souvent pudiquement sensuel.
Et ce style trouve de belles modulations, entre le faux emballement dub de la plage titulaire et la froideur relative d’Avec Des Si en passant par la langueur de J’Ai Eu Mon Heure pour terminer avec l’apocalyptique forcément mélancolique de Monde Fini. Vous l’aurez compris, on tient notre première découverte de personnalité francophone pour 2023..
https://auren2.bandcamp.com/album/il-sest-pass-quelque-chose-cd
Jeanne Cherhal est une chanteuse moderne. Elle n’a en tous cas jamais reculé devant la dualité entre chansons d’amour et chansons sur la condition féminine, on ne décèle ici aucune déviation de sa trajectoire en la matière. Paradoxalement, c’est le conseil mal informé d’un exécutif de maison de disque qui lui a suggéré que ça pourrait être pas mal, pour elle, d’écrire des chansons féministes (…)
“Un disque de rock’n’roll en solo. Tout comme le chanteur sur la pochette n’est pas Chuck Berry, l’oiseau n’est pas un marabout mais un jabiru d’Amérique.”
Même la lacunaire introduction est du Nicolas Jules pur jus, ça ne change pas. Ce qui change, et c’est une excellente nouvelle c’est que ses albums sont disponibles sur Bandcamp, qui reste une façon efficace de soutenir les artistes et (…)
Normalement, on se concentre exclusivement sur l’aspect musical des choses. Même les musiques de film, série ou danse sont vues pas le simple prisme auditif. On va faire une exception ici parce qu’on l’a lu, Mes Battements d’Albin de la Simone. Et on a bien fait tant c’est un bonheur de sincérité et d’humour. Ce sont des anecdotes, un peu, des histoires courtes, des instantanés écrits et (…)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)