mercredi 23 août 2006, par
Il y a des groupes qu’on découvre avec bonheur après un paquet d’albums (The Coral, The National). Il y les albums qu’on s’est procurés après un live convaincant (The Killers, Bloc Party). Il y a des groupes qu’on n’ose pas critiquer car en manque de repères et d’envie de combler les trous (Coldplay). Et puis il y a les groupes qu’on a pu entendre à la radio sur foi d’une... démo.
The Subways fait partie de cette dernière catégorie puisque c’est à l’état de démo que At 1 AM fut diffusé sur les ondes belges. Ce morceau est caché en fin d’album, ce qui marque le retour de cette énervante tradition des années ’90. Cette minute cinquante est un concentré d’énergie post-punk finalement classique, pouvant ressembler aux meilleurs Libertines mais en plus compact et urgent. On découvrait ainsi le formule du trio avec une vraie fille dedans, gage de bon goût en matière de rock. En plus, ça ajoute de la fraîcheur dans les c(h)oeurs.
Dans notre époque de recyclage effréné, tout ce que demande le peuple c’est des bonnes chansons. Aucun style abordé sur cet album n’est révolutionnaire ni dans le fond ni dans la forme mais ces trois-là savent tout faire : Deux minutes de fureur punk (la plage titulaire, le très bon With you, Oh Yeah), du post-glam dépoussiéré (Rock & Roll queen, genre de Dandy Wharols en moins pop), du folk-rock furieux (Mary) ou apaisé (Lines of light qui termine comme du Sophia) , voire du presque progressif avec le fort Smashing Pumpkins Somewhere. Même la ballade relevée d’un piano fort discret fait mouche (She sun). Seul le morceau plus pop est moins dans le ton (No goodbyes)
Le tout est d’ailleurs impeccablement produit, à tel point qu’on attend la scène pour que cet album se fasse malmener.
Le plus convaincant, c’est l’évident talent mélodique, et c’est ce qui va leur permettre de surnager dans l’actuelle pléthore de groupes de pseudo-revival rock. Certaines compositions (Mary par exemple) n’auraient pas fait tache sur es premiers Oasis. Mais seulement au niveau de l’écriture.
Vous avez tous connu ces matins pas glorieux ou on se dit que le plaisir du soir va se transformer en déconfiture du lendemain. Je vais vous donner un truc. Le café et la vodka-orange-tabasco vous connaissez déjà. Ajoutez maintenant le premier album des Subways. Même le titre est réjouissant. (M.)
’Cette année c’est la bonne’. C’est ce qu’on s’est dit quelques fois avant d’abandonner l’espoir d’un nouvel album de The Cure. Lequel n’était même pas indispensable, on les sait toujours capables de longues tournées de longs concerts de longues chansons. Et puis l’intégrité de la bande de Robert Smith, pronant le ticket pas cher à l’heure des prix dynamiques ou privilégiant les longues intros (…)
Nous sommes en 2013. Après un premier album acclamé emmené par le tube Foundations, la star de Myspace a confirmé avec My Best Friend Is You la plupart des espoirs placés en elle et la voici en position de définitivement asseoir son statut avec un troisième album traditionnellement piégeux. Mais elle va relever le défi.
Sauf que vous savez que ça ne ça ne s’est pas passé comme ça. Larguée (…)
Même en 2042 et après avoir sorti 13 albums réussis, The Smile restera ’le groupe des deux types de Radiohead’. C’est comme ça, le groupe d’Oxford est trop ancré dans la culture pop pour passer au second plan de quoi que ce soit. Mais cette encombrante et inévitable figure tutélaire ne doit pas oblitérer les qualités indéniables de The Smile. Les deux protagonistes, flanqués du batteur Tom (…)
C’est un phénomène que j’ai du mal à m’expliquer. Il m’est difficile voire impossible de me plonger dans des œuvres récentes d’artistes que j’ai beaucoup aimés il y a longtemps. Si dans certains cas c’est la qualité de leurs albums qui est l’explication la plus facile (Muse, The Killers, Foals...), c’est plus mystérieux en ce qui concerne Radiohead, Nick Cave ou PJ Harvey.
Il faut dire aussi (…)