vendredi 10 mars 2023, par
Parfois, il est très facile de cerner une personnalité par un seul de ses traits. Ainsi, on ne peut éviter de penser ‘c’est le batteur de Radiohead’ quand on pense à Philip Selway. En marge donc des albums d’un des groupes les plus passionnants qui soient, il sort dans une assourdissante discrétion des albums vraiment plaisants. On s’était déjà fait l’écho du délicat et attachant Familial et de l’EP qui avait suivi, voici un troisième album qui ne nous a pas déçus.
Ceci est d’emblée plus ample que son début très acoustique qui montrait un talent de composition et une simplicité d’exécution assez rafraichissantes. On pense parfois à une version electronica de Gravenhurst (c’est frappant par moments). On ne va pas commettre l’erreur facile de confronter ceci à ce que fait The Smile par exemple mais si la vivacité d’un groupe (un vrai, pas un artiste solo et ses subalternes) vient des projets parallèles de ses membres, ceci est une des preuves que Radiohead (comme The National ou Arcade Fire) est un groupement d’individus doués.
Il y a de bonnes idées comme ces cloches qui sous-tendent What Keeps You Awake at Night qui convoque pas mal de cordes. Mais dans son cas luxuriance ne veut pas dire flamboyance. Si les morceaux ne perdent globalement pas leur intimité avec ces arrangements, on ne se sent pas exagérément retournés non plus. Et occasionnellement, on se dit que la simplicité qui faisait mouche sur son premier album irait fort bien à certains morceaux comme Strange Dance ou The Other Side.
Les tempos sont assez apaisés, il monte un peu le ton sur Picking Up Pieces et le morceau décolle d’autant mieux. Il n’est pas là pour rappeler qu’il est batteur et à quel point les réussites de Radiohead doivent à son inventivité. C’est respectable mais on sent qu’il y a des pistes à creuser par-là. Il y a une vraie beauté sereine sur ce troisième album de Philip Selway, qui garde intacte toute la sympathie qu’on avait pour sa musique tout en enrobant ses morceaux de couches.
Dansante et hédoniste, la musique de Snapped Ankles se veut une distraction volontaire, un mécanisme de survie assumée plutôt qu’un aveuglement négation. Et c’est vraiment vital ici et maintenant. La danse comme manière de rassembler et d’évacuer. Pourquoi pas, surtout que ça n’inhibe pas l’action par ailleurs.
Surtout que sur le cinquième album de la formation londonienne n’est pas (…)
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