mercredi 26 avril 2023, par
Il est des noms qu’une longue inactivité n’arrive pas à effacer. La dernière fois qu’on avait eu des nouvelles de Patrick Wolf c’était pour Sundark and Riverlight et il s’est imposé comme celui qu’on a le plus écouté. Ces relectures plus ‘organiques’ étaient impeccables et balayaient bien sa belle discographie. Il reprend les choses ici où ils les avaient laissées un peu en amont en renouant avec des expérimentations plus électroniques antérieures au ton plus policé et moins passionnant de Lupercalia.
Sa voix de baryton est toujours impressionnante mais surtout propose une modulation, une élasticité qui font des merveilles. Il peut ainsi ralentir et rester percutant, quitte à relancer les choses sur Dodona. On retrouve avec plaisir son versant le plus versatile, mêlant une voix expressive, son violon et des bidouillages reviennent dès Nowhere Game.
Evidemment, vingt ans après, l’effet de surprise d’un wonder-boy qui débarquait de nulle part n’est plus là. On dirait que le temps n’a pas passé même si visiblement la vraie vie n’a pas été tendre avec lui. Son style n’a pas vraiment changé et la bonne nouvelle, c’est qu’il semble toujours moderne et pertinent. On espère que c’est un nouveau départ pour lui, tant personnellement que musicalement. Cet EP qui remet son talent sur le devant de la scène est en tout cas plus qu’une promesse.
Alors que son comparse au sein des turbulents Coilguns, Jonathan Nido, nous propose avec Trounce l’expérience musicale la plus extrême de l’existence de ce vénérable site (on vous en reparle), Louis Jucker sort pour sa part un album intrigant et apaisé qu’il nous a été facile d’apprécier. Les deux sont aussi des personnes centrales du label helvétique Hummus qui abrite aussi Camilla Sparksss ou Quentin (...)
Quitte à paraître un tantinet pédagogique, un petit rappel des faits n’est pas superflu. Membre des Bad Seeds, auteur de quelques musiques de film vraiment envoûtantes auprès de Nick Cave, Blixa Bargeld et Anita Lane, Mick Harvey s’était aussi distingué par des reprises haut-de-gamme et anglophiles de Serge Gainsbourg. Ajoutons quelques albums solo de très bon aloi et vous comprendrez pourquoi on a (...)
La musique, ça ne fonctionne pas comme les champignons, partager ses découvertes et leur origine est un plaisir. On en profite pour rappeler l’existence de ce nid à surprises. Et la chanteuse Lauren Auder en ménage pas mal. Il y a en effet chez elle de la profondeur et du spectacle. On le constate dès l’entame de 118 ou alors au détour de la puissance tranquille de Datta920.
Il y a aussi un sens de (...)
Anglais né au Pérou, Caesar Spencer réside aujourd’hui en France. Une origine qui lui permet de présenter un mélange subtil entre traditions anglo-saxonne et française s’était déjà retrouvé sur Maxwell Farrington et le Superhomard. Disons-le d’emblée, la voix est un peu plus assurée ici et est une des points positifs de cet album. Nous verrons qu’il y en a bien d’autres.
Le morceau introductif est un peu (...)