lundi 1er mai 2023, par
On a beau tenter de les combattre, les préjugés ont la vie dure. Quand on se lance dans l’écoute d’un album qui revendique des sources festives d’Europe de l’Est et qu’on voit certaines photos de presse, on s’attend quelque chose de plus bordélique qui du reste aurait pu coller au genre. Mais d’emblée, les transitions et la puissance ne laissent aucun doute, c’est une grosse maitrise qui est à l’œuvre,
On connait depuis longtemps la mélancolie des fanfares et les possibilités d’incorporation dans le landerneau indie. Beirut étant le premier nom qui vienne à l’esprit. L’esprit de ce combo est assez différent, leur technique aussi. Azerian Dub apporte exactement ce qui est prévu, avec du dépaysement mais un brassage de genre qui témoigne d’une belle santé. Le second volet est encore plus spectaculaire, il faut dire qu’on n’a jamais entendu ça comme ça.
Lullylusion se base visiblement sur un air de Jean-Baptiste Lully. On ne va pas faire semblant que la présence du texte déclamé semble indispensable mais ce genre de référence s’incorpore parfaitement au reste. Ils ne sont pas réticents à des incursions dans des styles encore différents puisqu’ils ont partagé un projet avec La Jungle. Un pied dans le jazz, les fanfares dans les bras et tous les membres en mouvement, Kermesz à l’Est est la preuve que la fête, c’est puissant.
Qui se ressemble s’assemble. C’est peut-être ce poncif qui préside à la destinée du label Gnignignignigni. Comme Alek et les Japonaises était présent sur le formidable premier album de Peritelle (Salle Des Machines, terrible), voici un album complet sur le label bruxellois. Et ce n’est pas fini (on en reparle très bientôt).
Une même maison de disques, certes, mais une certaine communion de (…)
Marble Sounds figure sur la liste des groupes jamais pris en défaut et probablement sous-estimés depuis quinze ans maintenant. Ce sixième album (pour autant de critiques ici) confirme leur statut tout en proposant de nouvelles choses.
On avait déjà remarqué que leurs albums d’une constance remarquable manquaient peut-être d’un single marquant. Il y a plusieurs candidats ici. Et dès le (…)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
On ne va pas tourner autour du pot, si vous tenez à apposer une étiquette sur votre flacon d’Endless Dive, celle de post-rock adhèrera. Mais on est clairement à la limite du genre, avec une vraie personnalité qui dévie souvent vers le folktronica. Il faut dire que le ton très fortement mélancolique est encore augmenté par des incrustations de sons et dialogues fixés sur VHS ou cassette, voire (…)