mercredi 23 août 2023, par
La musique, ça ne fonctionne pas comme les champignons, partager ses découvertes et leur origine est un plaisir. On en profite pour rappeler l’existence de ce nid à surprises. Et la chanteuse Lauren Auder en ménage pas mal. Il y a en effet chez elle de la profondeur et du spectacle. On le constate dès l’entame de 118 ou alors au détour de la puissance tranquille de Datta920.
Il y a aussi un sens de la théâtralité indéniable et un monde de références queer (ça se dit encore ?) qui vont de Britney à Madonna en passant par Jonbenét. Le malaise est palpable dans les paroles mais pas dans la musique qui ne se départit jamais d’une dose de flamboyance. Mais ce n’est pas systématique non plus. Par exemple [toms évoque Marble Sounds un peu animé. Et quand les choses commencent de façon plus discrète sur Hawthorne81, elle a en réserve une montée plutôt irrésistible.
D’une manière générale ou particulière (City in a Bottle, The Ripple), ceci est dans une veine plus pop et directe que ce qu’on a entendu chez Patrick Wolf ou Jungstötter. Mais notamment grâce à un chant maitrisé et envoûtant, Lauren Auder arrive à se faire sa place dans cet aréopage très bien fréquenté.
Etrange attachement que celui qu’on a pour Destroyer. A un tel point qu’on comprend parfaitement qu’on reste un peu à l’écart. Ce nouvel album ne va sans doute convertir que peu de sceptiques, mais ceux qui ont déjà trouvé la porte d’entrée de l’univers de Dan Bejar resteront au chaud à l’intérieur.
Son style se retrouve dès le premier morceau qui claque et prend son temps à la fois. Kitsch (…)
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Basé sur l’idée d’une AI qui prendrait ’vie’ et revendiquerait son identité, (…)
Certains albums résistent. Non pas à l’écoute, celui-ci nous accompagne depuis trois mois. Mais à l’analyse. Leur fluidité n’aide pas le critique. Mais sera appréciée par l’auditeur, on vous le garantit. Eilis Frawley est une batteuse à la base, notamment au sein de Kara Delik dont on vous reparle prochainement. C’est manifeste au détour de morceaux comme People qui s’articule autour de cette (…)
C’est sans doute une contradiction, mais on peut conserver un excellent souvenir d’un album ancien tout en confessant avoir loupé ses successeurs. Heureusement, le hasard (et les distributeurs) sont là pour nous remettre sur le droit chemin. Issu d’une scène suisse dont on ne cesse de (re)découvrir la profondeur, ce groupe de Lausanne nous offre une nouvelle expérience sonore.
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