lundi 4 décembre 2023, par
Quelques semaines après l’emballant album de Peter Kernel, Barbara Lehnoff revient déjà en tant que Camilla Sparksss et on se dit qu’un bonheur n’arrive jamais seul. Parce que Brutal de l’artiste canado-suisse nous avait énormément plu. Ce successeur ne suit cependant pas du tout la lignée. Si le premier arrivait à canaliser une énergie punk pour que l’electro soit d’une intensité folle, on est clairement dans un autre univers.
D’emblée, on se remémore une des meilleures chanteuses de tous les temps, Anita Lane. On en est à ce niveau de suggestion. Cet album éminemment personnel et elle avoue avoir mis un temps infini pour le terminer, en avouant que ce n’est pas nécessairement une piste qui sera suivie dans le futur. On est pourtant très convaincus par ce court album qui nage dans les eaux dérangeantes d’une Lisa Germano. Elle en garde la façon de rester en mémoire, à communiquer cet état d’esprit étrange entre rêve et réalité, entre gimmicks entêtants et simplicité désarmante.
Il lui faut donc peu de choses pour remplir l’espace sonore, un melotron et quelques boucles suffisent à compléter la voix. Le résultat va de la ritournelle de Hanging Around au dialogue intérieur de Temper Temper Mother Nature.
Signalons aussi qu’il s’agit d’un fort bel objet qu’il a visiblement été compliqué de mettre au point. Une petite vidéo sous l’article vous épargnera une verbeuse explication. Lullabies est donc un album envoûtant pour des raisons presque opposées au génial Brutal et démontre l’étendue du talent de Barbara Lenhoff.
Si le Bruxellois d’origine écossaise Dan Barbenel a décidé d’officier sous le nom de Mr Diagonal plutôt que Mr Lignedroite, c’est sans doute parce qu’il sait que son écriture a tendance à prendre la tangente, ce qui nous avait déjà plu. Pour augmenter la confusion, ces enregistrements de morceaux composés depuis 2018 est présenté comme un accompagnement de son one-man-show qui sera présenté à (…)
Kate Nash, Menomena, The Decemberists et maintenant Islands avant bientôt Bright Eyes, il faut se pincer pour ne pas se sentir quinze and en arrière. Mais bon, comme ce sont de bons souvenirs et que tout le monde est dans une forme créative manifeste, on ne va pas bouder son plaisir.
Dans le cas du groupe Canadien, ce n’est pas exactement un retour vu qu’ils sont dans une période plutôt (…)
On ne pourra jamais reprocher à Natasha Kahn d’enchainer des albums identiques. Après le plus synthétique et clairement teinté eighties Lost Girls, la revoici avec un album vaporeux et presque ambient par moments. Peu de morceaux se détachent lors des premières écoutes, ce qui est habituel. Il a par le passé fallu des prestations live pour pleinement appréhender certains albums. Il faut dire (…)
La subversion, en rock, ne passe pas nécessairement par les hurlements et les guitares déchainées. Et une dose de subtilité ou de décalage permet souvent d’obtenir le maximum d’effets. Si on avait attendu le wagon Serfs Up ! pour rattraper le train de Fat White Family, le mélange de morceaux amples, ronds et plaisants et d’un propos plus acide avait énormément plu.
Ce digne successeur (…)