vendredi 16 février 2024, par
Si on ne connait pas encore très bien Louis Arlette, on peut dire que le patrimoine a une grande place dans sa vie. Après avoir revisité le volet littéraire sur un EP de mise en musique de poésie française, les thèmes de ces morceaux vont chercher des allusions historiques. Mais le ton a changé, radicalement. Si l’EP se voulait iconoclaste et l’était peu (ce qui n’est pas un problème en soi, convenons-en), la liberté de ton montrée ici est assez bluffante.
Imaginez un stand-up à la revue des étudiants archéologues, avec des jeux de mots comme ‘Mieux vaut Ishtar que jamais’. Trop référencé, trop intello ? Même pas. Et vous savez quoi ? Ça marche, le charme opère vraiment et si on ne sait trop à quel degré c’est fait, on peut tous y trouver son compte. Notamment parce que la forme est parfaitement calibrée pour ce fond protéiforme, pour que ces allitérations puissent s’exprimer au mieux, quitte à placer une pulsation pertinente sur Sardanapale.
Quitte à explorer un filon, autant le faire à fond, c’est la base même d’une démarche artistique. Le délire très British Museum de Louis Arlette est au final très maitrisé et ce ton est on ne peut plus personnel.
Rien n’est plus plaisant que de constater l’évolution des artistes. On avait déjà rencontré l’univers particulier de Sophie Djebel Rose, apprivoisé son ton particulier, on apprécie d’autant plus la façon dont elle élargit elle-même son univers. Moins folk, plus franchement gothique, ce second album la rapproche d’artistes comme Anna von Hausswolff dont elle ne partage pourtant pas la rage (…)
Un talent ne vaut rien s’il n’est pas utilisé. C’est peut-être ce qui pousse Garz à composer et écrire pour des spectacles, pièces de théâtre et autres documentaires. Ce sont ces morceaux, soigneusement triés qui constituent ce Sur Commande. Le résultat donne l’impression d’écouter un album varié plus qu’une compilation hétéroclite. Un excellent point, déjà.
Plus qu’un chanteur, Matthieu (…)
‘Faute avouée est à moitié pardonnée’. C’est sans doute cet adage que Pierre Lapointe a eu en tête au moment de nommer cet album. Parce que oui, c’est plus démodé que jamais.. Pas hors du temps, pas hors-mode, non, c’est empreint d’une nostalgie d’une ancienne façon de faire de la chanson française, comme si rien ne s’était passé depuis Charles Aznavour. ’Démodé’ est en l’espèce un euphémisme (…)
Après un EP prometteuret un album remarqué, Muet prend l’air. Comme Kwoonou Andrew Bird, ils ont choisi de sortir du studio pour enregistrer un nouvel EP. Pas de révolution en vue pour Colin Vincent (Volin) et Maxime Rouayroux, le spectre de Thom Yorke plane toujours sur cette formation. Il y a des comparaisons plus infâmantes convenons-en. Le chant particulier et les sons travaillés (…)