Accueil > Critiques > 2024

Dark Minimal Project – Remixes

mercredi 28 février 2024, par marc


On vous avait déjà dit tout le bien qu’on pensait du second album de Dark Minimal Project, Ghost of Modern Times. On avait décelé un cousinage certain avec Depeche Mode et c’était loin de nous déplaire. Et la ressemblance se prolonge avec ces remixes, le groupe anglais étant très friand de l’exercice. Sur la pochette, les deux protagonistes Guillaume VDR et Ange Vesper semblent avoir pris cher mais rassurez-vous, les remixes ne font pas dans le maquillage déstructuré.

D’une manière générale, ce n’est pas un traitement de stéroïdes que reçoivent ces morceaux puisqu’ils ne sont pas nombreux à jouer la carte des beats. Evidemment, si ça frappe un peu plus (Someone New par XMS) c’est forcément bien vu. De même, Ordinary Man relu par Ethan Wood se fait encore plus bombastique, tout comme Dancing Souls devient plus dansant sous la férule de Dark State.

Mais les chemins de traverse sont également intéressants. Perversion par Featherless Child est plus atmosphérique tout en gardant ses caractéristiques. Quant à Black Light, il devient plus pesant et plus dense quand People Theatre s’en mêle. Le genre de relecture qui montre une autre interprétation, ce qui est toujours bienvenu.

En matière d’EBM, il est compliqué de faire plus prestigieux que Patrick Codenys de Front 242. Il remodèle le son de Perversion plus en profondeur. Notons d’ailleurs que la plupart des intervenants est inconnue de nos services et c’est très bien comme ça parce que tout le monde a compris les règles du jeu et que le résultat est diversifié mais pas disparate.

L’album Ghost of Modern Times était un candidat tout indiqué pour un traitement alternatif. Catchy et direct, il laissait de l’espace pour la création extérieure dans lequel se sont engouffrés une armée de remixeurs pour un résultat qui ne dénature pas l’objet initial tout en offrant des plaisirs différents.

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

  • Underworld - Strawberry Hotel

    Il est des artistes qui mieux que d’autres nous ont donné des envies d’ailleurs, de champs musicaux inexplorés. Pour les amateurs de rock au sens large, des gens comme Underworld ont été des passeurs, comme New Order avait pu l’être pour des gens (encore) plus âgés que nous.
    Cette émancipation auditive était aussi bien ancrée dans son époque, et s’il n’est pas incroyable de retrouver le (…)

  • Paris Orly – La Réserve

    Le fond et la forme. La forme et le fond. Paroles et musique. La dualité est bien connue et on la retrouve ici, bien mise en avant sur ce premier album de Stéphane Loisel. Des mélanges sont encore à tenter et celui-ci a sa personnalité propre.
    Sur la forme tout d’abord, on peut dire que c’est réussi puisque des versions instrumentales pourraient fonctionner. Italo-disco, electro, le (…)

  • La Démesure du Pas – Migratory Music

    Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)

  • Bear of Bombay - PsychoDreamElectroGaze

    Lire une étiquette est une règle de bonne pratique avant d’ingurgiter quelque chose. Le nom de l’album du Milanais Lorenzo Parisini qui officie sous le nom de Bear of Bombay ne laisse planer que peu de doute quant à son contenu et on l’avale d’un coup d’un seul en parfaite connaissance de cause.
    PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)

  • Faded Remembrance - Dying Age

    Non, nous n’avons pas eu une révélation metal récemment. Mais un nouveau fournisseur (Bitume Productions) en met sur notre chemin alors on s’informe, on s’éduque et on relate. Parce qu’il y a des découvertes à faire dans le genre. Par exemple avec le troisième album de cette formation hongroise.
    Si on distingue quelques passages obligés comme une double pédale sans doute mais en sourdine, la (…)

  • The Cure - Songs of a Lost World

    ’Cette année c’est la bonne’. C’est ce qu’on s’est dit quelques fois avant d’abandonner l’espoir d’un nouvel album de The Cure. Lequel n’était même pas indispensable, on les sait toujours capables de longues tournées de longs concerts de longues chansons. Et puis l’intégrité de la bande de Robert Smith, pronant le ticket pas cher à l’heure des prix dynamiques ou privilégiant les longues intros (…)

  • Ultra Sunn - US

    Suivre des artistes, découvrir de prometteurs EP et puis écouter leur premier album qui confirme tout le potentiel soupçonné, c’est vraiment un des plaisirs de cet étrange hobby. Et dans les EP qui nous avaient vraiment plu (et pas qu’à nous si on en juge par l’ampleur de leur tournée), le duo bruxellois se plaçait assez haut. Gaelle Souflet et Sam Huge nous reviennent donc US qu’ils ont (…)

  • Factheory – Serenity In Chaos

    On avait déjà évoqué les musiques cold comme étant le pendant musical du cinéma de genre. Le groupe belge revendique d’ailleurs un statut d’artisans et d’amateurs dans l’acception de ceux qui aiment. Et on ne pourrait être plus exact. Mais n’allez pas en conclure que le résultat fleure l’amateurisme, ce n’est vraiment pas le cas parce qu’après une poignée d’EPs dont un qui avait capté notre (…)