vendredi 29 mars 2024, par
Non, ceci n’est pas une critique. Pour être honnête, on n’a pas encore fait le tour des 159 (sisi) morceaux qui étaient déjà sur bandcamp. C’est un changement de titre qui nous a signalé cette très exhaustive collection de démos. Cet Adret n’est donc pas le pendant de l’Ubac paru récemment.
Autre conseil consommateur, ce n’est pas par ce biais qu’il convient d’aborder la discographie de Centredumonde. Les excellents EP récents étant par contre des conseils sans réserve. Mais picorer ces morceaux bruts a été un plaisir qui aère la tête et les oreilles. Lire les titres est déjà une source de plaisir. Voilà, vous pouvez reprendre une activité normale.
La musique aérienne, cotonneuse et délicate du groupe de Saskatoon nous avait déjà séduits sur leur album précédents. Ils se rappellent à notre bon souvenir avec un premier morceau qui décolle grâce à sa syncope. On constate d’ailleurs que tout fonctionne mieux avec un peu plus d’ampleur comme sur The Reverie Has Died ou And Am. Le petit surcroit de ferveur les aide bien, et les derniers morceaux de l’album sont sans doute aussi les plus consistants.
Parce que leur délicatesse, dans la lignée de formations comme Isbells ou Marble Sounds ou The Antlers, pas vraiment dream-pop mais proche en intention, peut donner des résultats plus évanescents. Fort heureusement, même dans ce cas, ils gardent le cap et restent intéressants.
Ce premier album du quatuor bruxellois mise sur les souvenirs, cherchent la poésie dans le détail, dans le quotidien. Celui d’une semaine d’enregistrement à Londres plus précisément qui les a marqués au point de constituer la matière première de ce Between The Market and The Mall (vous savez où se situait le studio).
Ce qui nous vaut un album consistant et délicat mais peu porté sur les grands transports de l’âme comme vous l’aurez deviné. C’est leur parti-pris esthétique, plus concentré sur le fond même si les mélodies sont bien là sur la plage titulaire. Le résultat est souvent attachant (The Bus) et on a beaucoup aimé se laisser emporter par Grey Rainy Day.