lundi 8 avril 2024, par
Si le rock en français apparaît déjà comme incongru à certains, il y a des formations qui poussent encore plus loin le curseur, s’exprimant dans des idiomes régionaux. Après le gallois de Gwenno ou le basque d’Orbel, voici l’occitan de CxK. Partant du principe que seule une infime minorité du public potentiel sera à même de comprendre le propos, on va s’attarder sur la musique.
Et cet aspect-là est une grande source de satisfaction de toute façon. Le duo (le nom vient de Courtial X Kogane ) toulousain pratique la formule gagnante du power-duo qui permet de dégager de l’énergie sans devoir s’encombrer de fioritures. La plage titulaire est assez exemplaire à ce niveau. Il faut à ce stade donner un des arguments imparables de cet album qui est la production par un certain Steve Albini, ce qui se fait de plus légendaire en rock à guitares (allez voir ici, un article ne suffirait pas...). Il va de soi que le sorcier américain a fait une fois un bon boulot avec ce matériel qui lui semblait destiné.
Oui, Ieu vous fera secouer la tête. Ce qui est un bon signe, ils ne tentent pas de tout faire passer sur la vitesse. Enrico lorgne même du côté de l’électro-rock sudoripare. Et c’est une bonne idée pour élargir leurs horizons qui embrasse évidemment les guitares acérées en avant de Dobtar Per Caminar. La voix peut pousser aussi sur 24 ede febrièr de 2022 (date de l’invasion de l’Ukraine) et elle donne une dimension un peu épique qui les différencie
Tout comme on n’a pas eu besoin de comprendre le Lithuanien d’Alina Orlova percevoir l’émotion, on n’a pas eu à traduire le message occitan de CxK pour sentir l’intensité et l’occasionnelle rage. ’De la musique avant toute chose’ comme disait l’autre]
Le hasard fait qu’on a dans la pile plus de disques furieux que d’habitude. Ou alors c’est un contexte musical dont on ne perçoit que des bribes. Ce qu’on aime aussi, c’est qu’il y toujours sur ces albums ces moments ou la tension ne passe plus par une certaine violence. Et pour cet album qui voit Raphaële Germser et Audrey Dechèvre entourer Lou K (Lucie Lefauconnier), ça n’a pas raté non (…)
Si on vous parle de Coilguns pour la première fois, nous avons déjà rencontré deux de ses membres, Louis Jucker et Jona Nido à travers Trounce. Mais pas de blastbeats ici, on est dans un noise hardcore plus ‘classique’, c’est à dire toujours à la lisière de notre zone de confort mais qui a de sérieux atouts à faire valoir.
Une efficacité certaine d’abord. Niveau rythmique, ça joue, (…)
Notre groupe polonais préféré est de retour et il n’a rien perdu de ses qualités. Pourquoi on apprécie tant ce groupe dans un genre (le rock à guitares) qu’on écoute finalement peu ? Sans doute la propension à exploser quand il faut et rentrer les griffes pour un effet maximal.
Et puis surtout il y a la présence vocale d’Izabela "Izzy" Rekowska, et puis cette flexibilité qui va de (…)
Quoi de plus trompeur qu’un nom de groupe et une provenance ? Pamplemousse est un duo qui vient de la réunion mais ce que vous entendez sur ce second album n’est pas très ensoleillé. Par contre, le label A Tant Rêver du Roi a plus de références dans le son râpeux et/ou aventureux (La Jungle, Kitch, Dewaere, Cosse, Coddiwomple, Pyjamarama...) et c’est par ce biais-là qu’on peut faire la (…)