vendredi 30 août 2024, par
On a fatalement un panthéon de groupes indés attachants. Et tout en haut figure cette formation du Minnesota. On pourrait aussi citer The Rural Alberta Advantage ou Port O’Brien au sein de cet aéropage héritier d’une époque où l’engagement total était un style en soi. Le résultat est un charme fou lié à cette intensité réelle.
Hors mode donc mais leur inclination pro-climat, leur volonté de ne pas voyager pour ne pas grever leur empreinte carbone, ce sont maintenant des comportements plus dans l’air du temps, chose qu’ils n’ont jamais cherché à capter à leur avantage. On sent derrière leur sens du spectaculaire une humanité indéniable. Sans doute ce qu’ils rappellent le temps de
There’s a little kid inside me/That tries to remind me/That I am a force field
On les a connus en mode acoustique et c’était remarquable, ici ils plantent d’emblée un décor plus épique. Got Your Backpack Open That Backdoor est un morceau qui confine au post-rock dans sa phase initale et bon, on se laisse porter parce que c’est bon de se laisser aller aussi. Mais cette grandiloquence n’est pas toujours aussi poussée, elle peut se faire plus feutrée, tout en poussant The Universe Woke Up as You. Et puis ils peuvent articuler une montée sur presque rien sur Tonight I Run Away qui nous happe sans qu’on ne l’ait vu venir. Souvent aussi, c’est simplement beau (Let It All out)
Les façons d’en faire un peu trop sont sensiblement différentes en ces temps d’hyperpop mais la sincérité de Cloud Cult a tout pour être bouleversante. Cet album témoigne d’une grande forme, d’une volonté et d’une sincérité qui semblent inépuisables.
Conor Oberst a aquis très tôt un statut culte, le genre dont il est compliqué de se dépêtrer. Lui qui se surprend ici à avoir vécu jusque 45 ans (il y est presque...) nous gratifie avec ses compagnons de route Mike Mogis et Nate Walcott d’un album qui suinte l’envie.
Cette envie se retrouve notamment dans la mélodie très dylanienne d’El Capitan. On peut retrouver quelques préoccupations du (…)
Prendre son temps pour écrire une critique de Loma, ça tombe sous le sens tant la richesse ce troisième album nécessite un certain approfondissement. Même si on fréquente musicalement Jonathan Meiburg depuis 20 ans, découvrir un album de Shearwater ou Loma n’est jamais anodin et il faut un temps pour que toutes ses subtilités se dévoilent. Il en a été de même ici. Petit rappel des faits, Loma (…)
Ça fait belle lurette que le style de John Grant a évolué, et on ne cherche plus depuis longtemps des traces de son fantastique Queen of Denmark. Mais on sait aussi que ce qu’on a aimé à l’époque se trouve toujours sous une forme différente. On le découvre au détour du son profond de Marbles par exemple.
Triturer sa voix est un choix étrange quand on sait à quel point c’est un de ses atouts (…)
Un jour, on devrait faire gober la discographie d’Of Montreal à une AI et voir si elle arrive à prévoir la direction de l’album suivant. A notre peu algorithmique niveau, un album plus apaisé devait succéder au nerveux Freewave Lucifer f mais en abordant la douzième critique d’un de ses albums, on sait que la prédiction est difficile. Ce qui est compliqué en fait, c’est que le climat d’un (…)