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Sunset Rubdown - Always Happy To Explode

lundi 7 octobre 2024, par marc


On a constaté récemment que le talent de Spencer Krug s’exprime le mieux dans deux pôles opposés. Le premier est plus sobre, en piano-voix souvent et dégage une émotion certaine. L’autre est plus épique et peut prendre des formes diverses, plus électriques et incandescentes avec Dan Boeckner au sein de Wolf Parade, plus synthétique quand Moonface rencontre les Finnois de Siinai. Ou alors plus échevelé avec Sunset Rubdown. Mais sincèrement, on n’avait pas vu venir ce retour 15 ans après leur dernière réalisation studio. Sans doute l’envie de reformer cette bande-là. On note d’ailleurs la présence de Nicholas Merz dans le line-up, lui qui est devenu une connaissance.

On retrouve aussi une voix féminine, celle de Camilla Wynne et la production de Jace Lasek qui est aussi membre fondateur de The Besnard Lakes. Bref, on reste en famille pour cet album qui prend un peu de temps pour se dévoiler, même quand on en est à la vingtième (on a compté) critique d’un projet avec Spencer Krug dedans.

Les mélodies et l’interprétation sont déjà torturées comme ça, ils semblent se rendre compte qu’il ne faut pas en rajouter. Losing Light est finalement sobre dans ses ajouts. Mais le résultat est loin d’être minimaliste on s’en doute. Cependanton n’a pas ici de morceau qui secoue comme Black Swan ou The Taming od The Hands That Came Back To Life. A la place on a droit à la densité plus synthétique de Worm ou au plus langoureux Cliché Town. Et puis les morceaux restent intenses comme Ghoulish Hearts. On note que si l’urgence semble moindre, l’ampleur est toujours là.

Moins échevelé que prévu, bien moins exigeant que dans notre souvenir, qui devient lointain forcément, cet album de Sunset Rubdown remet en valeur une des nombreuses facettes du talent de Spencer Krug et cette bande-là s’est visiblement reformée avec plaisir. Cet album y gagne aussi sa part de mystère.

    Article Ecrit par marc

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