mercredi 30 octobre 2024, par
On l’a dit, on connait remarquablement peu d’artistes pour les plus de 2000 critiques écrites ici. Pourtant quelques camaraderies virtuelles ont pu se développer. A force de commenter les albums de The Imaginary Suitcase, j’ai même eu droit à une écoute préliminaire de cet album. Ceci est juste une petite mise au point au cas où vous viendrez fort légitimement douter de mon objectivité en la matière.
The Golden Son est donc le nouveau projet de Laurent Leemans. Oui, le chanteur de La Vierge du Chancelier Rolin, je vois que le lectorat a de l’expérience. Donc si l’univers de TIS était votre truc, il y a des chances que vous y retrouviez aussi sur cet album au titre un peu palindrome.
A un point qu’on peut se demander la raison d’un changement de patronyme. Mais ce genre de questionnement est vite résolu parce que l’envie de tenter des choses nouvelles est manifeste. Mais pas l’unique préoccupation non plus puisqu’on retrouve quelques reprises, un exercice qu’il maitrise assurément et nous l’avait déjà prouvé.
Je l’avoue, je ne connaissais pas Wayfaring Stranger mais on détecte tout de suite que c’est un classique, de ceux qui ont été consignés par Alan Lomax. Plus inattendue est la version du Mud Stories d’An Pierlé. C’est vraiment une compo tordue en fait. Et puis il montre aussi l’amplitude de sa discothèque en s’appropriant aussi bien The Three Shadows de Bauhaus que Fine Flowers in The Valley de Barbara Dickinson.
L’électricité sur ce morceau est d’ailleurs bienvenue et assure la transition avec les choses qui plaisent le plus ici. Comme cette belle propension à remplir l’espace sonore par la belle reverb’ de The Silent House, un des bons moments comme Black Holes qui déploie un rock sombre à la Devastations. D’ailleurs, l’engagement a un petit côté Nick Cave pas dégeu... Rappelons que la belle voix grave reste une marque de fabrique et de cohésion.
On a parlé d’envies différentes et elles sont bien là. All The Laughter I Suppressed explore des pistes plus psychédéliques (ou Suicide ?), c’est vraiment intéressant avec un petit côté épique qui tient la longueur. Surf-rock gothique ? On mélangera les étiquettes selon son ressenti. L’intro de And Then It All Turned Red for no apparent Reason peut ainsi faire penser au Mogwai récent. Evidemment, les textures de guitares sont moins denses ici, une piste pour varier les plaisirs dans le futur ? On en est à poser des conjectures mais une chose est certaine, Il y a chez Laurent Leemans une volonté d’ouvrir les fenêtres, et les nouvelles envies exprimées ici vont nous garder, plus que jamais, à l’écoute de la suite.
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