mardi 12 novembre 2024, par
Cette nouvelle sortie de Bitume productions ne fait pas dans la musique extrême, c’est à signaler au moment d’aborder cet étrange objet musical. On est plus dans les dingueries math-rock et prog, le genre qu’on avait entendu du côté de Chocolat Billy ou Joy as a Toy. Et pour assumer le genre, il faut du niveau, qui est là d’emblée et reste tout au long de ce court album sans scorie.
Ceci est sans doute un album concept mais ce n’est qu’un contexte, les paroles sont souvent assez concises. Ce n’est pas le plus important sans doute. On a du mal à distinguer le premier ou le second degré mais cette entre-deux permet de ne pas être trop sérieux, de garder une vraie fraicheur à cette musique faite avec tout le sérieux requis. Musicalement par contre, il y a matière. Parce que c’est solide
La batterie d’Alarme prouve que ‘ça joue’ et les rythmiques sont sacrément efficaces. Le groove de N’Kunter en fait tout simplement un grand morceau. Et puis on dénote de l’amplitude sur Les Corps Sonnent. Ils oscillent entre la baston de Lewis in Pomona et la distorsion de sortie sur Vienhavek et un pôle plus contemplatif quand la voix de la plage titulaire approche de Dead Can Dance. Délire de musiciens doués, cet Ektoristan a la bonne dose de sérieux et de pas-sérieux pour le seul résultat qui compte, celui du plaisir d’écoute.
Après un EP prometteuret un album remarqué, Muet prend l’air. Comme Kwoonou Andrew Bird, ils ont choisi de sortir du studio pour enregistrer un nouvel EP. Pas de révolution en vue pour Colin Vincent (Volin) et Maxime Rouayroux, le spectre de Thom Yorke plane toujours sur cette formation. Il y a des comparaisons plus infâmantes convenons-en. Le chant particulier et les sons travaillés (…)
Clara Luciani fait de la variété. C’est une simple assertion qu’il est nécessaire de rappeler. Parce qu’on parle d’un des cadors du genre, voire de la reine incontestée en francophonie. C’est le prisme au travers duquel il conviendra d’apprécier son troisième album. Si son passé en tant que membre de La Femme ou son premier album solo la destinaient à une chanson française plus indé, elle a (…)
Si on ne craignait pas autant les poncifs, on parlerait de ‘belle proposition de chanson française’ pour le sextette emmené par Roxane Terramorsi et Nicolas Gardel. Et on serait un peu convenus, certes, mais aussi dans le vrai. Parce que ce qu’on entend sur ce premier album, on ne l’a entendu comme ça chez personne d’autre.
Ou alors pas en francophonie (il y a des morceaux en anglais ici (…)
On connait pourtant bien la discographie de Dominique A. On l’a vu en concert en salle, en plein air, en festival, tout seul, en trio, en quatuor, avec une section d’instruments à vent, délicat ou très bruyant, acoustique ou post-rock. On sait qu’il peut tout tenter et tout, Donc une relecture avec orchestre ou plus intimiste, pourquoi pas ?
La réponse cingle après quelques secondes, avec la (…)
Les découvertes génèrent des découvertes, surtout quand les artistes font partie de plusieurs projets. Il suffit de savoir tirer le fil. Un des moteurs de la réussite récente de Mildfire est sans doute son batteur Lars Fremmelid. Quand un groupe (norvégien également) se signale à nous et se réclame de la mouvance prog, notre curiosité est forcément piquée.
Ce second album se situe dans le (…)
Il y a des noms qui n’évoquent guère avant qu’on ne les croise dans des projets emballants à très courts intervalles. Ce projet à trois batteurs, Guigou Chevenier, Michel Deltruc et Anthony Laguerre se place en effet dans le sillage du Club Cactus dont on vous a parlé récemment. D’autant plus que le dernier nommé est membre des deux formations et de Filiamotsa. Mais à l’inverse des deux autres (…)
Si les noms de groupe issus de chansons célèbres sont légion (de dEUS à Radiohead en passant par Sisters of Mercy), je ne parierais pas que The Defigureheads fasse référence au légendaire album de The Cure. Parce que le genre pratiqué est un rock très teinté par les années ’70. Donc ce n’est l’originalité qui prime mais la compétence et la passion. Et sur ces deux fronts, le trio français (…)
J’aime, j’aime la vie
Dans la musique de Björk, il a toujours été question de recherche : la quête d’un équilibre parfait entre sa soif d’explorations sonores et son profond enracinement pop. Comme les deux facettes d’une personnalité schizophrène, tantôt la chanteuse a-t-elle gardé les pieds sur terre, tantôt s’est-elle laissé dominer par ses délires visionnaires. Et si sa discographie, (…)