mercredi 20 novembre 2024, par
On apprécie toujours le retour d’un ami de longue date, surtout s’il reste empreint d’une grande beauté. Comme on l’avait signalé à la sortie du précédent Years in Marble, il s’éloigne d’influences comme Nick Drake (avec un picking virtuose) pour favoriser un mid-tempo qui coule de source comme South, Brother qui relate ses retrouvailles avec son frère qui vit en Espagne. La finesse d’écriture le rapproche d’un Piers Faccini, en excellente compagnie donc.
Pour que tout coule, il peut toujours s’appuyer sur des mélodies assez limpides mais toujours pleines de surprises. Brimstones Skies ou South, Brother font partie de ces moments suspendus. Et pour faire monter la sauce, on compte sur un peu d’instruments à vent (Canon Song) ou peu d’électricité aussi pour appuyer Waltz In Clay et on se rappelle pourquoi on a tant aimé Gravenhurst.
Si Glow présentent des cordes plus étranges, on aime ces sons qui glissent, qui distillent une ambiance plus rêveuse, comme pour souligner l’aspect déambulatoire et nostalgique du propos. Et puis il peut se permettre aussi un petit solo de guitare sur la plage titulaire.
Si aucun titre ne se dégage franchement, c’est parce qu’aucun morceau n’est en-dessous d’un standard très élevé, on n’a pas besoin d’encore monter quand on est à ces altitudes-là. C’est donc un album qui s’envisage dans son entièreté, comme un plaisir de 43 minutes non portionnable. Et c’est très bien comme ça. Raoul ne se rate jamais (on dirait un titre d’un vieux film français), c’est maintenant avéré.
C’est un chant doux et du piano qu’on entend sur le beau Mater qui lance cet album. Puis les choeurs évoquent plus le classique contemporain. Ce premier brillant morceau fait plus que planter le décor, il anticipe la diversité de ce qu’on entendra sur le sixième album de la musicienne Belge Valérie Leclerc.
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