mercredi 23 août 2006, par

On le sait et on l’a vu lors d’autres chroniques, David Bowie n’est pas n’importe qui. Quel que soit l’avis que l’on porte sur sa musique, on ne peut que lui porter le plus grand respect au vu de sa carrière, de sa capacité à se renouveler et à absorber les influences les plus diverses pour finalement ne plus faire du rock, de la pop ou du folk, mais bien du Bowie. Voici donc le dernière opus en date qui au rythme où vont les choses, ne restera pas le dernier bien longtemps : en effet ces dernières années Bowie a retrouvé le rythme de sa grande époque de 1 album par an.
Alors quoi de neuf dans le monde de Mr Jones ? Et bien comme tout habitant de la grosse pomme, Bowie a été fortement touché par le 11 septembre. Il y consacre d’ailleurs la plage titre de son album New Killer Star. Ce titre est d’ailleurs le premier single et résume à lui seul le niveau musical de l’album : excellent. Une vraie claque que ce soit au niveau du jeu des musiciens que de la production. Une ampleur dans le son superbe. Du grand art !
Dans cet album, Bowie assume pleinement le rôle de chanteur. Pas qu’il ne l’ait pas fait dans le passé mais comme il a pu l’expliquer dans diverses interviews, désormais il n’a plus besoin de créer des personnages pour raconter des histoires. Celles-ci ne sont plus racontées par Ziggy Stardust ou Nathan Adler mais bien par David Bowie lui-même. Les derniers personnages qu’il ait créés remontent d’ailleurs à l’album Outside.
La chanson Pablo Picasso est fantastique de par l’energie de sa musique et l’ironie de ces paroles : “He could walk down your street/ Girls could not resist his stare /So Pablo Picasso was never called an asshole / Not like you “
Never get old a quant à lui été écrit comme le cri d’un rockeur de 50 ans qui comme un enfant de 5 ans fait une colère et décide de ne pas vieillir. Amusant. D’ailleurs au vu du tempo et de la qualité général de l’album, on se demande bien quand Bowie va vieillir… On est bien loin ici des derniers albums des Stones. De même pour la scène d’ailleurs à ce que j’ai pu en voir…
Pour les fans de Bowie, cet album vous rappellera certainement d’autres de ces tubes, ce qui ne peut être finalement qu’un gage de qualité. Pour les autres, un album rock en roll varié qui offre une introduction parfaite au monde de Bowie et de la haute production (on dit bien haute couture…). Un album qui donne envie de se replonger dans la discographie de ce très grand de la musique. (F.)
Découverts la même faste année 1994, Pulp et The Divine Comedy constituent toujours des repères 31 ans (ouch...) après. Le hasard veut qu’ils nous reviennent tous deux en 2025, dans une bonne forme qui semble imperméable au passage du temps.
Le côté résolument hors du temps, hors de ce temps plutôt, facilite sans doute la prise d’âge de la musique de Neil Hannon. Le talent faisant le reste. (…)
Non, je n’aurais jamais pensé critiquer l’actualité d’un groupe comme Pulp (on en avait parlé ici pourtant). On craint d’ailleurs souvent ces retours venus de nulle part tant la fibre nostalgique permet de plans marketing. Personne ne pense une seconde qu’Oasis se reforme sur des bases artistiques et pour proposer du matériau neuf et excitant.
C’est dans ce contexte un peu suspicieux que (…)
Dansante et hédoniste, la musique de Snapped Ankles se veut une distraction volontaire, un mécanisme de survie assumée plutôt qu’un aveuglement négation. Et c’est vraiment vital ici et maintenant. La danse comme manière de rassembler et d’évacuer. Pourquoi pas, surtout que ça n’inhibe pas l’action par ailleurs.
Surtout que sur le cinquième album de la formation londonienne n’est pas (…)
En matière de critique, tout est question de perception. Certes, on tente de définir le contexte, de placer une œuvre dans une époque au moment où elle se déroule (oui, c’est compliqué) mais souvent, on essaie en vain de définir nos affinités électives. Et puis si on n’arrive pas à expliquer, rien ne nous empêche de partager. Ainsi, on a adoré tout de suite ce que faisait Squid. En alliant (…)