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Séance de Rattrapage #137 - Searows, Tommaso Varisco, Wanu

lundi 16 décembre 2024, par marc


Searows – Flush (EP)

Dès le magnifique Martingale dont on avait déjà parlé, on songe à Phoebe Bridgers à l’écoute de cet EP d’Alec Duckart. Si on ajoute des premières parties pour Ethel Caine ou Gracie Abrams, on peut se faire une petite idée du genre dans lequel Flush évolue. On se doit de dire que la production plus sobre singularise cet univers par rapport aux deux susnommées.

On trouve de la profondeur et de la simplicité à la fois. Il suffit d’un petit piano et un tout petit peu de cordes pour que to be seen donne sa pleine mesure. Bref, ces cinq titres sont tous bons et donnent envie d’un second album bien vite.

Tommaso Varisco – The War (EP)

Dans la foulée de son très bel album en forme de road-trip européen, l’Italien Tommaso Varisco revient avec une série de 6 EP’s inaugurée par celui-ci. Ils se veulent inspirés non par la guerre ou la violence mais par le désir de paix. Ce n’est pourtant pas un pacifisme naïf qui marque, mais la profondeur de la musique et une occasionnelle dureté des propos. Mais si sa rage est manifeste, elle est aussi rentrée.

Dans cette veine se place cette reprise méconnaissable de Times They Are a-Changing de qui-vous-savez qui envoie le morceau dans une autre direction. Mais le thème du voyage n’est pas oublié puisqu’un morceau s’appelle Cormack McCarthy et il nous gratifie aussi occasionnellement d’une slide-guitar rêveuse. Bref, Tommaso a encore des choses à nous dire et on relatera ce nouveau chemin.

Wanu – Magma

Même s’il y a une tradition du hors-format, je ne pense pas qu’on ait déjà traité d’une piste musicale de plus de 51 minutes. La raison est qu’il s’agit d’un enregistrement live et s’il existe un découpage par morceaux, on s’est laissé entrainer par l’entièreté de ce set enregistré en septembre 2023.

L’instrument de prédilection du Suisse Sébastien Pittet, c’est la basse. Mais contrairement aux albums de guitaristes du passé qui étaient une démonstration technique, ceci est une exploration de possibilités. On sent qu’il y a différentes techniques à l’œuvre, frappant les cordes par exemple. Mais c’est au service des effets. L’emploi peut être mélodique, confinant à un style d’arpège ou au contraire des sons plus profonds mais le ton général est plus ambient. N’allez pas penser que c’est un trip de relaxation non plus, il y a des vocalises qui apportent leur content d’intranquillité. Voici donc un voyage, un peu psychédélique, jamais rude, toujours inventif, avec une idée de bas(s)e au service d’un propos.

    Article Ecrit par marc

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