vendredi 14 février 2025, par
Que le projet de Vitalic et Rebeka Warrior s’inscrive dans la durée, ce n’était pas nécessairement écrit dans les étoiles après un premier album remarqué. Il reposait sur sur quelques axiomes comme l’emploi fréquent d’un allemand de cuisine qui laissait à penser que c’était un projet né d’une envie particulière. Et non, les revoici avec sous le bras un second opus plus consistant. Avec une tournée pratiquement sold-out partout, on sait qu’on a maintenant affaire à un projet plus fédérateur.
Après Adèle Haenel sur le premier album, il y a aussi beaucoup d’invité.e.s ici. Notamment la Suissesse Vimala Pons dont l’intrigant album nous avait tapé dans l’oreille. Elle prend curieusement un accent anglais sur la plage titulaire et reste impeccable tout du long. On retrouve aussi Rahim Redcar sur I Did Not Forget You et on se dit que c’est cohérent, surtout sur ce morceau qui a toutes les chances de devenir un tube underground. L’enchainement des trois premiers morceaux est d’ailleurs assez irrésistible.
Il y a une vraie alchimie entre tous les protagonistes et si on pense aussi aux délires plus fun peut-être de Vive La Fête, ça reste deux crans au-dessus dans l’exécution. Parce qu’il y a à la manœuvre un certain Vitalic. Si le propos est mis plus en avant que sur ses albums à lui, il garde ces sons sont inimitables, puissants, gras parfois mais toujours réjouissants. Il peut envoyer la plage titulaire dans une autre dimension et nous emballer d’une basse bondissante sur le plus moderne Forever. Même les morceaux plus lourds et lents comme God Is On My Side bénéficient toujours de la science du son.
Et puis un morceau qui claque comme No Strangers To Heartbreak retrouve l’allant d’un certain electroclash. On se rappellera que c’est sur un mix de Miss Kittin qu’on avait été renversés par un certain L.A. Rock. Ici, c’est un point de vue plus féminin qui est mis en avant, avec une sensualité parfois directe ou plus kinky.
I’m your slave/I’m your puta/Misbehave/Eduque-moi
Entre Italo-disco survitaminée et propos direct, Kompromat fédère autour de lui une petite bande talentueuse qui inscrit ce projet dans la longueur, avec un succès mérité.
Il est des artistes qui mieux que d’autres nous ont donné des envies d’ailleurs, de champs musicaux inexplorés. Pour les amateurs de rock au sens large, des gens comme Underworld ont été des passeurs, comme New Order avait pu l’être pour des gens (encore) plus âgés que nous.
Cette émancipation auditive était aussi bien ancrée dans son époque, et s’il n’est pas incroyable de retrouver le (…)
Le fond et la forme. La forme et le fond. Paroles et musique. La dualité est bien connue et on la retrouve ici, bien mise en avant sur ce premier album de Stéphane Loisel. Des mélanges sont encore à tenter et celui-ci a sa personnalité propre.
Sur la forme tout d’abord, on peut dire que c’est réussi puisque des versions instrumentales pourraient fonctionner. Italo-disco, electro, le (…)
Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)
Lire une étiquette est une règle de bonne pratique avant d’ingurgiter quelque chose. Le nom de l’album du Milanais Lorenzo Parisini qui officie sous le nom de Bear of Bombay ne laisse planer que peu de doute quant à son contenu et on l’avale d’un coup d’un seul en parfaite connaissance de cause.
PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)
Il ne faudra pas beaucoup de temps pour renouer avec Ladytron, quelques secondes ont suffi pour que cette voix et son écho qui maintient un peu de mystère reviennent avec leur charriot de souvenirs (c’est comme un charriot de desserts mais plus nostalgique).
C’est leur ADN, leur marque de fabrique depuis qu’ils ont émergé avec l’electroclash. On ne s’étonnera donc pas de retrouver des sons (…)
Vous avez peut-être déjà entendu parler de Marie Davidson en tant que moitié du duo darkwave Essaie Pas qui nous plait beaucoup ici. Ceci est son premier album sur Ninja Tune, son quatrième en tout et s’il pourra plaire sans souci aux amateurs de la formation de base, il a suffisamment de spécificité pour s’imposer de lui-même.
Comme pour Essaie Pas, on est un peu dans la queue de comète (…)
Au plus que, au mieux que
« Here we are now at the middle. More and more, I have the feeling that we are getting nowhere. Slowly, we are getting nowhere... and that is a pleasure. » Voilà par quel soliloque DJ Shadow scinde les deux faces de son nouvel album, entre une première moitié relativement déroutante et une seconde nettement plus familière. Décidément insaisissable, Josh Davis n’a (…)
Melting-pot daté
C’est rarement le cas, mais le producteur de ce premier album des Français de Rafale m’est mieux connu que les deux autres protagonistes Julien Henry et Marc Aumont. Arnaud Rebotini est en effet connu aussi bien pour son travail avec Black Strobe que pour ses œuvres solo ; j’avoue être plus familier du groupe, pas toujours d’une subtilité folle, mais qui reste amusant sur (…)