lundi 10 février 2025, par
Un talent ne vaut rien s’il n’est pas utilisé. C’est peut-être ce qui pousse Garz à composer et écrire pour des spectacles, pièces de théâtre et autres documentaires. Ce sont ces morceaux, soigneusement triés qui constituent ce Sur Commande. Le résultat donne l’impression d’écouter un album varié plus qu’une compilation hétéroclite. Un excellent point, déjà.
Plus qu’un chanteur, Matthieu Garczynski est un musicien qui chante. C’est une nuance peut-être mais elle est de taille. On en veut pour preuve la présence de quelques instrumentaux saignants. Héliophore par exemple est remarquable de rondeur. A titre personnel, on déplore plus souvent le manque de musique que le manque de paroles. Donc on est ravis. Mais si certains textes ne sont pas de lui, on dénote sa patte au détour de vraies réussites comme C’est Encore Moi dont on avait partagé les beats ou le doux-amer Tout Est Ephémère. Le style qui fait la part belle aux synthés vintage et aux beats ronds est bien là.
L’underground, c’est une façon de ne pas suivre les modes de façon moutonnière. Mais ce n’est pas éluder des chansons simples et directes comme La Ballade des Aventuriers. La déclamation sur fond vitaminé de Chicago nous a évoqué Olivier Savaresse, autre artisan hexagonal cher à nous oreilles. On retrouve le même thème sur Hôtel Chinois qui provient du même projet.
C’est beau aussi quand un peu plus de lourdeur vient soutenir Chant d’Automne, une inclination plus languide qu’on avait déjà détectée. Un jour Garz ne sera plus une curiosité pour afficionados et on sera content du succès mérité. En attendant, vous avez aussi une mission d’auditeur, avec du plaisir à la clé.
Même si un peu de documentation est souvent fournie, c’est souvent au moment de boucler un article qu’on vérifie des faits, qu’on collecte des informations. Bref, alors que je m’apprêtais à dire que la voix du chanteur de iAROSS me faisait furieusement penser à celle de Colin Vincent entendu chez Volin et Muet, il se fait que c’est lui aussi qu’il a été guitariste de cette formation. Mais (…)
Rien n’est plus plaisant que de constater l’évolution des artistes. On avait déjà rencontré l’univers particulier de Sophie Djebel Rose, apprivoisé son ton particulier, on apprécie d’autant plus la façon dont elle élargit elle-même son univers. Moins folk, plus franchement gothique, ce second album la rapproche d’artistes comme Anna von Hausswolff dont elle ne partage pourtant pas la rage (…)
‘Faute avouée est à moitié pardonnée’. C’est sans doute cet adage que Pierre Lapointe a eu en tête au moment de nommer cet album. Parce que oui, c’est plus démodé que jamais.. Pas hors du temps, pas hors-mode, non, c’est empreint d’une nostalgie d’une ancienne façon de faire de la chanson française, comme si rien ne s’était passé depuis Charles Aznavour. ’Démodé’ est en l’espèce un euphémisme (…)
Après un EP prometteuret un album remarqué, Muet prend l’air. Comme Kwoonou Andrew Bird, ils ont choisi de sortir du studio pour enregistrer un nouvel EP. Pas de révolution en vue pour Colin Vincent (Volin) et Maxime Rouayroux, le spectre de Thom Yorke plane toujours sur cette formation. Il y a des comparaisons plus infâmantes convenons-en. Le chant particulier et les sons travaillés (…)