vendredi 21 mars 2025, par
La critique musicale, ce n’est pas comme les tests. On essaie d’éviter de conclure par une colonne de gauche de ’j’aime’ et une colonne de droite ’j’aime moins’. Pourtant parfois, comme des points plus négatifs peuvent ne pas peser dans la balance au moment de la décision, on aurait tort de passer des oeuvres sous silence sous prétexte qu’on n’adhère pas à 100%. Vous aurez compris que c’est le cas qui nous occupe ici avec le multi-instrumentiste français Bruno Karnel.
Côté pile donc, on adore cette musique. Dans un continuum de style entre le post-rock et le rock instrumental d’une manière générale, mais avec des incursions plus pop ou hard et souvent progressives. Et mêmes quelques très réussies incursions de violon sur Candlelight City. On pense à cette virée en Ektöristan sur le même aventureux label Bitume Productions. On ressent la même envie, l’envie de créer un univers, mais le ton est plus sérieux, plus dans la lignée d’une SF qu’on goûte moins.
C’est là que les petites réticences plus personnelles arrivent. On préfère donc quand le thème est moins spécifique, voire carrément poétique (Heliopolis) que dans des thèmes plus apocalyptiques. Le chant n’est pas le point fort. Très au point dans la déclamation, il ne suit pas toujours l’ampleur d’une musique qui elle jamais ne faiblit. A vous de voir (d’écouter, donc), tant la verve finit par emporter l’adhésion. Mes réticences d’auditeur ne sont forcément pas les vôtres.
Cette nouvelle sortie de Bitume productions ne fait pas dans la musique extrême, c’est à signaler au moment d’aborder cet étrange objet musical. On est plus dans les dingueries math-rock et prog, le genre qu’on avait entendu du côté de Chocolat Billy ou Joy as a Toy. Et pour assumer le genre, il faut du niveau, qui est là d’emblée et reste tout au long de ce court album sans scorie.
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