mercredi 7 mai 2025, par

Au départ de ce cinquième album de Bon Iver (ça se prononce à la française, on le rappelle) était l’EP SABLE qu’on retrouve en intégralité à l’entame de ce Sable, Fable. Tant mieux tant Things Behind Things behind Things avait plu. Sans revenir à la simplicité folk de For Emma, Forever Ago, il est assez limpide et immédiatement attachant. La guitare acoustique est bien de sortie sur S P E Y S I D E (oui, la coquetterie typographique est toujours de mise). Cet EP est ce qu’on préfère, mais on sait que ce n’est qu’une partie des aspirations et du style de Justin Vernon.
Et le second volet pousse la tendance dans le sens opposé de façon encore plus marquée. Maintenant, il fait partie (avec Aaron Dressner notamment) de l’équipe qui produit Taylor Swift et c’est Danielle Haim qui vient en renfort sur If Only I Could Wait, ce qui s’éloigne quand même franchement de nos aspirations d’auditeurs. Il faudrait tout de même beaucoup de bonne volonté pour dire que Day One est un morceau folk. Ce n’est pas du tout le but on le sait.
On parlerait plutôt de R ’n B champêtre (Form). Sa voix de tête, tellement caractéristique, prend des airs de Franck Ocean sur I’ll Be there. Les voix bidouillées de Walk Home sont en place mais bon, ce n’est pas ce qu’on est venus chercher ici non plus. Bref, on est nettement moins à la fête. Sans ces morceaux de l’EP sorti l’an passé, cet article n’aurait sans doute jamais vu le jour, même si on constate une vraie cohérence entre ses envies et dans leur exécution
Cet album fait la synthèse de ce qui nous passionne et nous laisse dubitatifs chez Bon Iver tel qu’il est en 2025. Objet de fascination plus que gros générateur d’émotions, cet album de Bon Iver ne se repose pas sur ses acquis et explore franchement, même si ces explorations ne nous emmènent pas nécessairement dans des endroits qu’on souhaite visiter.
On a toujours apprécié les EP complémentaires, en tous cas bien plus que les rééditions augmentées sensées nous faire passer deux fois à la caisse avec du matériel connu. Les 29 minutes de ce Kid’s Table se profilent donc comme le prolongement idéal du Five Dice, All Threes de l’an passé.
Assez logiquement, il pratique la même veine riche et ample qui nous avait plus. A cet égard, la plage (…)
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Si les évolutions du style de Marissa Nadler se sont faites par petites touches, elles ont été manifestes au long des dix albums (tous critiqués par nos soins depuis le premier) et continuent. Mais le chemin n’est pas linéaire non plus, cet album ne se plaçant pas dans la lignée directe de son prédécesseur (The Path of The Clouds) tout en ne revenant pas non plus à ce qui a précédé.
Après (…)
Les énervés suisses de Coilguns sont décidément déconcertants. Outre les albums de leur groupe de base qui a pu nous réjouir, ils ont en sus de passionnantes carrières parallèles qui s’éloignent de l’épicentre dans des directions différentes. Encore plus radicales avec Trounce, expérimentale mais plutôt pop avec Louis Jucker, presque folk avec Elie Zoé (on en reparle à la rentrée) et (…)