mercredi 23 août 2006, par
un Kid A brut de décoffrage
Si vous deviez partir sur une île déserte quel objet prendriez vous ? A cette question rhétorique, on peut parier que Thom Yorke aurait répondu : "Mon Mac et un clavier maître". En effet, Thom, chanteur de Radiohead - dont on attend d’ailleurs prochainement un nouvel album - s’est attelé seul à composer cet album.
Le résultat ressemble à un Kid A au cube, à l’écoute duquel on se dit que Thom Yorke n’est certainement pas l’élément modérateur du groupe d’Oxford. Pas une arpège de guitare sur cet album, tout est electronique.
Les chansons s’appuient toutes sur une percussion syncopée, des sonorités complexes, sur des placements à première vue en contre temps, sur lesquels vient se poser la voix plaintive de Yorke.
Sur ces accompagnements électroniques downtempo, la voix (les voix) de Yorke comble l’espace et apporte du lyrisme aux morceaux. Le tout est un peu plus "brut" qu’un Kid A ou un Hail to the thief.
Commme l’a dit Yorke : "c’est inévitablement plus de beats et d’électronique mais ce sont des chansons". Et c’est effectivement le constat qu’on fait après quelques minutes, peu importe l’habillage, ce sont des chansons ! De superbes chansons que Yorke chante dans des formats plutôt classiques.
Au final, le tout se laisse écouter d’un traite et la qualité des titres est indégniable et homogènes, des chansons telles que The Eraser, The Clock, Black Swan, Harrowdown Hill et And it rained all night ressortant tout de même un peu du lot.
Thom Yorke est donc toujours aussi inspiré et nous livre un album qui nous fera attendre avec encore plus d’impatience la prochaine livraison de Radiohead. Si vous avez aimé Kid A, vous aimerez The Eraser, mais ne vous attendez pas à y trouver un autre Idiotheque ! Un album pour se faire plaisir aux oreilles. Ecoutez, c’est bon pour vous ! (F.)
Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)
Lire une étiquette est une règle de bonne pratique avant d’ingurgiter quelque chose. Le nom de l’album du Milanais Lorenzo Parisini qui officie sous le nom de Bear of Bombay ne laisse planer que peu de doute quant à son contenu et on l’avale d’un coup d’un seul en parfaite connaissance de cause.
PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)
Instrumentale d’obédience un peu électronique, la musique de Bruno Green a un certain pouvoir de séduction. Tout comme Frank Marchal dans un passé récent et un genre pas trop éloigné, le Français établi au Canada depuis 17 ans peut se targuer d’une expérience certaine. Citons par exemple l’enregistrement, le mixage et la réalisation des deuxième et troisième albums de Miossec, des albums de (…)
Si les références historiques de la musique synthétique de Franck Marchal sont à aller chercher du côté de John Carpenter, on signale aussi les relectures modernes et enthousiasmantes de Magnetic Rust ou Odyssée.
Les cordes ne sont pas l’ingrédient privilégie ici, mais le résultat n’est pas sans rappeler des choses comme Ô Lake. Son expérience en tant qu’auteur de musique de film n’est sans (…)