lundi 28 août 2006, par
CQFD. Ca claque comme un conclusion de démonstration du temps où on en faisait encore. Mais dans le microcosme musical français, c’est aussi Ceux Qu’il Faut Découvrir, compilation annuelle du concours de démos lancé par les Inrockuptibles. Je ne sais pas la part de déterminisme qu’il y a là-dedans, mais les découvertes francophones de cette manifestations me plaisent. Il s’est agi de Florent Marchet hier et de Joseph d’Anvers aujourd’hui. Est-on à ce point conditionnés que ce qui nous est proposé ne puisse que séduire le bon public que je suis ? Toujours est-il qu’une fois encore ils ont tapé dans le mille et le premier album de Joseph d’Anvers est à découvrir.
Tout d’abord, précisons que Joseph d’Anvers n’est pas un néerlandophone se risquant à la langue de Voltaire (ce qui n’est pourtant pas rare) mais que son patronyme évoque la station de métro parisienne la plus proche de son domicile. A ce tarif-là, je me lancerais dans la chanson sous le pseudo de Marc de Mérode, ce qui serait très chic...
Bon, entrons sans plus attendre dans le vif du sujet. Nous sommes dans une chanson française intimiste mais loin d’être dépouillée. De temps à autre, la mélancolie et l’usage de l’harmonica évoque un autreJoseph, Arthur (A contretemps). Le violon et le piano peuvent tenir un morceau comme les jours heureux. Mais c’est dans le prenant Paris S’allume Sous Mes Pas qu’un riff de violon s’avère vraiment indispensable. Il s’agit de la pièce maîtresse de cet album. D’un bout à l’autre, le sens mélodique est certain, ce qui facilite l’accès à cet album.
De quoi parle Joseph ? En gros, on se situe du côté de Miossec, en moins cynique et viscéral. Donc d’amours perdues, de séparation, de déambulations. On peut situer sa sérénité plus proche d’un Florent Marchet par exemple. Mais l’ambiance n’est pas pesante même si c’est la mélancolie qui domine.
La voix volontairement fragile renforce cette impression. Mais elle reste moins maniérée que celles de Mathieu Boogaerts, Bastien Lallement ou autre Da Silva.
Si vous deviez prendre un chanteur français pour éructer "la vie est une putain" sur le morceau du même nom, qui prendriez-vous ? Miossec sans doute. Il a eu la même idée que vous et le résultat est bon avec cette basse rebondissante.
Un peu étouffant par le ton presque uniformément au premier degré, ce qui tranche avec le reste de la chanson française du moment. On a quand même des moments plus guillerets malgré le thème (On reste seuls au monde).
Un premier album prometteur, qui a résisté sans encombre à de nombreuses écoutes. (M.)
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Cela dit, la formule reste la même, c’est toujours (…)
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