lundi 28 août 2006, par
Pour rappel, le post-punk était la tentation coupable qu’on éprouvé certains punks à la charnière des années ’70 et ’80 pour des rythmiques plus dansantes (Gang Of Four) ou simplement plus complexes (Wire). On retrouve de nos jours ces influences chez Bloc Party par exemple. C’est également sous cette étiquette qu’est vendue la musique des Américains de Mission Of Burma (Mission en Birmanie, ce qui sonne très Buck Danny).
il faut attendre le troisième morceau pour qu’on quitte le rock carré, plus punk que post donc. C’est en effet la grosse déception de cet album, le nombre de titres de rock plus classique, efficaces mais trop oubliables. Les déflagrations électriques qui zèbrent le ciel de Donna Sumeria par contre évoquent aussi bien Wire que certains Joy Division. Le chant se rapprocherait plutôt de la version déglinguée d’une tendance héroïque.
Le post-punk est plus authentique dans Let Yourself Go, 1001 Pleasant Dreams ou Man In Decline. De la basse qui cogne et de la fureur punk. Tout ce qu’on attend donc. La mission (Of Burma, donc, facile...) est donc accomplie, le cahier des charges rempli.
Des morceaux comme 13 constituent une agréable surprise. Par leurs changements de climats (froids) et de tempos, par l’intensité qu’ils premettent aussi.
La volonté discoïde est bien moins marquée que chez la plupart de leurs corréligionnaires contemporains (Les plus froids Editors ou The Departure). Mon réflexe Pavlovien à l’écoute de cet album est de vouloir me replonger dans les trois premiers indispensables Wire...
Un de leurs titres se nomme Good, Not Great. C’est exactement ça. S’ils appliquent consciencieusement les recettes, si l’intensité est présente comme la rage nécessaire, c’est de l’ouvrage pour spécialistes et certains autres (Bloc Party, Futureheads) accrochent mieux à l’air du temps par leur accessibilité et leur intérêt. (M.)
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