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Kaiser Chiefs - Yours Truly, Angry Mob

jeudi 8 mars 2007, par Fred

Qui a cassé la machine à Single ?


On vous déjà parlé en long, en large, en travers et en perspective du syndrôme du second album, on vous passera donc le refrain.

Mais bon, cette étape est encore plus difficile quand il s’agit de donner un successeur à Employement. Cet album de 2005, en demi teinte, n’avait brillé que par 4 morceaux. Ceux-ci pourtant avaient la particularité d’allier paroles décalées (I predict a Riot), chant adapté aux foules festives et un musique décomplexée jouée par de nouveaux venus, pour lesquels la subtilité se limitaient à mettre les amplis à fond et taper de toute leur force sur le piano. On se demandait donc si la coupe allait être plus plein cette fois-ci.

On peut se rendre compte à l’écoute des premières mesures de Ruby que finalement peu de chose ont changé. Tout au plus, on se dira que le ton est moins enjoué, moins festif et adolescent que sur Employement.
La succession d’un refrain au chant posé et du refrain plus péchu, font de Ruby un chouette morceau, single résumant bien la direction prise par l’album. Une pop bien ficelée et efficace si pas complexe.

The Angry Mob qui lui succède a pour lui un refrain qui fleure bon le Blur voir même en cherchant plus loin, le Beatles, avec ses arrangements au piano et ses tambourins.

Mais bon, il est tout de même temps de montrer que le groupe ne s’est pas endormi sur la console de mixage, et on passe à un Heat Dies Down, plus musclé, de fort bonne facture.
High Royds quand à lui, titre rock échevelé, convainct moins.

Pour compléter le pannel des chansons pop-rock, il ne manque évidemment qu’une balade avec une guitare accoustique. Pas d’oubli de ce côté, Love is not a competition remplissant le créneau. C’est joli, plannant, bien fait, agréable à l’écoute, mais pas transcendant.

La suite de l’album alterne les chansons pop-rock et les balades pop (Try your best,) dans un répertoire allant d’Oasis à Blur.

Everything is average Nowadays pourrait tenter de passer pour le I predict a Riot de cet opus s’il arrivait à tenir la longeur et à maintenir un brin de tension.

On pointera dans la fin de l’album Learn My lesson Well, chouette morceau pop, à la structure mélodique (très) proche du superbe Mr Blue Sky d’ELO.

Mais bon, quand on en a fait une fois le tour, on se dit qu’il n’y a finalement pas de quoi traire les mouches.
Même si tout ceci est bien entendu très agréable et bien interprété, il y a finalement peu de chose qui me donne envie de remettre cet album sur la platine. On regrettera surtout de ne pas retrouver ici au moins un tube ou un morceau entrainant et fédérateur, comme en comportait Employement.

    Article Ecrit par Fred

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