mardi 27 mars 2007, par
Il reste un endroit où aller quand on est revenus de tout
Pour ceux qui ne le savaient pas encore ou que ça n’intéresserait pas, je me trouve depuis quelques mois à Seattle. Vous pouvez suivre mes aventures sur mon blog htttp ://marcaseattle.blogspot.com/. C’est plein de compte-rendus de concerts pour ceux qui aiment ça.
Etre assis pour un concert ce n’est pas ce que je préfère. Mais pour une première partie, force est de constater que c’est assez agréable. Que manque-t-il à Subtle, qui a un chanteur-rappeur supersonique et qui peut tenir une salle en haleine et une véritable puissance sonique ? Des titres dignes d’intérêt. Ils n’ont certainement pas encore tout livré et ce n’est qu’un échauffement.
Pas de round par contre pour Tv On The Radio. Ce groupe, qui ne m’a intéressé qu’avec son dernier album, apparaît au sommet de son art. Return To Cookie Mountain est un jalon dans la musique actuelle. La compacité de leur son est certes un peu déconcertante de prime abord, mais quand on a passé le cap, quel plaisir. Le groupe comporte cinq membres. Tous noirs à l’exception du guitariste (et producteur, ce qui veut dire beaucoup), ce qui est réjouissant et me renvoie à Massive Attack. C’est que depuis le faiblard dernier album des Bristoliens et leur très décevante prestation du Pukkelpop, le groupe de Brooklyn semble le plus à même à reprendre la flamme du métissage, à savoir l’injonction de chaleur soul dans une musique plus essentiellement froide. C’est que le charisme du chanteur est assez sidérant, injectant une réelle profondeur. Il émane des groupes de haut niveau cette impression, même au cœur d’une longue tournée, qu’ils sont venus pour l’audience du soir. Autre argument de poids : la puissance. A l’écoute d’un album très compact, on pouvait se demander comment ça passerait la rampe en concert. La réponse est : c’est encore mieux. Même les morceaux qui jouent sur la répétition sont transcendés. Ce qui à la radio peut passer pour du Peter Gabriel post-indus (Staring At The Sun) devient un brûlot sur scène. Le batteur a un son bien particulier, puissant et précis. C’est une musique qui ne joue pas sur la virtuosité, plutôt sur la sculpture sur son. A ceux qui comme moi au début, n’ont pas accroché de suite le wagon, c’est le test définitif. Le répertoire reprend donc en priorité les titres du dernier album. Les morceaux plus subtils sont bien rendus (Province, I Was A Lover) et les plus remuants mettent l’assistance en mouvement, fait plutôt rare à Seattle.
Comme c’est le dernier concert de la tournée pour Subtle, ils sont invités sur scène le temps de deux morceaux. Avec tout ce qu’ils leur tombent sous la main, ils font des percussions. 13 personnes ensemble ça reste rare dans un concert rock. A Method et Let The Devil In y gagnent au changent. Mais fini de rigoler, ils nous envoient dans les cordes avec un Wolf Like Me qui achève tout le monde. Oui, on peut encore rendre plus terrifiant un des meilleurs titres entendus récemmentenfin, tout est relatif).
Ce n’est pas à proprement parler une révélation, mais Tv On The Radio est un des exemples de ce qu’est le rock moderne. Ce celui post-tout, qui se réinvente avec l’air du temps. Les cinq de Brooklyn ne sont pas un phénomène de mode. Ils ont su patiemment s’élever, sortie après sortie, vers la synthèse soufflante qu’ils présentent aujourd’hui.
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