vendredi 15 juin 2007, par
Le petit monde de Mr Herbert
Polyvalent tout en gardant sa touche sarcastique bien à lui [1], Matthew Herbert nous livre ici un album composé de divers morceaux créés à l’occasion de bandes sonores.
Score est un album de salon pour les fans de Herbert, pour les amateurs de musiques de films, pour ceux qui aiment la musique classique, le jazz et les années 30 histoire de se branchouiller un brin...
Il n’y a pas grand chose à en dire, sinon que c’est comme une nouvelle facette de Herbert dans laquelle on reconnaitrait des tics et des mimiques (voir la plage 3 jazzy [Rivoli Shuffle])
Soulignons toutefois l’intéressante reprise de [Singing In The Rain] avec son post-traitement samplé et électronisé.
L’écoute en détails revèlera sans doute des perles, mais comme les albums de Matthew Herbert s’écoutent sur la longueur, je vous en laisse la primeur.
PS : Bon d’accord je vous donne une piste [Running For The Credits]
Article écrit par Paulo
Notes
[1] Mega Footnote
Citons parmi les nombreuses oeuvres de l’Albert Dupontel de la musique (pour le même petit air dingo) :
le titre éloquent de son album sous le pseudo Doctor Rockit - The Unnecessary history of Doctor Rockit (2004) ;
son album en téléchargement libre The Mechanics of Destruction (2001) sous le pseudo Radio Boy, dénonçant la société de surconsommation ;
Matthew Herbert - Plat du Jour (2005) fait à partir de sons de cuisine ;
Mattew Herbert Big Band - Goodbye Swingtime (2003) son projet jazzy fort réussi, avec ses touches légères de traitement électronique sur les instruments ;
Production de l’excellent album de Roisin Murphy - Ruby Blue en 2005
voir le critique http://mescritiques.be/spip.php?article252
Matthew Herbert - Scale (2006) un album synthèse à la fois jazz et sound design tout en gardant un grain de folie lors des concerts, gesticulant, usant de klaxons et corchestrant un ensemble humain et électronique ;
et, sans oublier, la production du dernier album de sa femme Dani Siciliano et ses collaborations avec Bjork...
Bref homme à tout faire et faisant tout, il a accompli pas mal de chemin ces dernières années dépassant de loin ses premiers remixes minimals (un peu blip music) que j’ai toujours du mal à digérer (1996).
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