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Patrick Watson, Tourcoing, Le Grand Mix, 19/03/2008

vendredi 21 mars 2008, par Paulo

it was me, the fish and the sea


La soirée commence avec une première partie française : Marie Modiano.
Bon, en une ligne : de bonnes chansons mais pas assez exhaltant pour nous réchauffer de cette froide soirée de Mars (puis "C’est le noooord" comme dirait Galabru).

Par contre, Internet est toujours plein de ressources (ouf), et on apprendra que Marie est la fille de Patrick Modiano, écrivain, d’où parallèle avec un certain Delerm ; qu’elle aurait repris un truc à Satie, d’où parallèle à Patrick Watson. Puis enfin, l’invité surprise, un certain Peter est venu secouer une guitare sèche, ça serait Peter Von Poehl, songwriter suédois, avec qui elle a déjà fait des concerts et qui est venu se perdre à Tourcoing...

voilà voilà, c’est toujours chouette les connexions.

Ensuite les Patrick Watson arrivent, ils sont 4 avec Patrick Watson (piano, orgue, voix), une guitariste, bassiste et le batteur poisson (bat la mesure avec sa bouche, je pense qu’il essaie de faire des bulles).

Comme peut-être déjà dit à l’occasion du Pukkelpop, c’est vraiment un groupe de scène, avec un style plus délié et au semblant improvisé, et pas juste une reproduction de l’album. Il y a une réelle dimension live bien perceptible.

Patrick Watson himself est l’archetype du gars cool, il fait sourire avec son accent et ses expressions canadiennes (merci bien donc), ses incursions d’anglais ("washwing fort loderdale" - regardez dons les têtes à claques) et son rire canard.

La playlist est magnifique et s’étale sur les deux derniers albums et quelques nouveautés très bonnes.
Les moments forts, c’est lorsqu’ils jouent the Storm, ou généralement quand ils s’aventurent à d’autres instruments.
Patrick Watson joue beaucoup avec sa pédale d’effets appliqué à sa voix (delay, reverb, pitch...).
Le guitariste aussi s’aventure dans le travail des textures (sampling). D’ailleurs celui-ci nous a fait une petite impro, d’une tonne d’effets/mémoires s’est dégagé une mélodie bien connue, mais "qu’est-ce donc cette mélodie là ?" Ce n’est que le lendemain matin, que ça m’est revenu, c’était da funk de Daft Punk (j’avoue avoir été lent sur ce coup).
Le bassiste, plus dans le rang, ou à sa place de bassiste, double parfois le batteur.
Enfin le batteur est absolument à voir, il dispose d’une grande technicité et d’un style propre.

Enfin ces derniers font également les coeurs de temps à autre, nu d’amplifiaction ce qui est très chouette.

Vers la fin, Patrick Watson descend dans la foule avec le guitariste pendant que la section rythmique continue sur scène à s’amuser de plic ploc pam pouf... Ce la rappelle de grand moments avec les compatriotes d’Arcade Fire. Le public aime cela, le public entonne : "it was me, the fish and the sea"

En rappel, The Great Excape, le morecau utilisé quand Meridith se noie (Grey’s Anatomy) (un // à Lili d’Aaron si on veut), se passe dans le noir complet, ce qui rajoute à l’effet.
Sur la longueur, on pourra être excédé par l’utilisation illimité des vocalises de Patrick watson, mais il faut avouer qu’il a une voix d’une grande qualité.

Un bon concert à l’ABClub ce lundi

http://www.myspace.com/patrickwatson

le guitariste http://www.myspace.com/simonangell

    Article Ecrit par Paulo

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2 Messages

  • Pas grand’ chose à ajouter sinon que ce lundi à l’AB Club (il y avait The Kills dans la grande salle) cd n’était pas la même première partie. On a eu droit à un groupe de rock d’Amsterdam dont le trompettiste est venu prêter main forte au groupe de Patrick Watson à plusieurs reprises. Trés réussi. Un très bon concert donc, avec un Patrick Watson bien plus chaleureux qu’en festival, mais c’est normal...

    Sinon Peter Von Poehl est celui à qui on doit les calamiteusement kitsch arrangements des Piqûres d’araignée de Vincent Delerm qui m’a flanqué une belle indigestion. Le meilleur morceau de Delerm, d’ailleurs, s’appelle Le Baiser Modiano, référence à un certain Patrick Modiano. tout est dans tout...

    Des photos arrivent

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