mardi 28 octobre 2008, par
Exhumations
Quelques mois à peine après Couples, The Long Blondes nous proposent Singles. L’attention est charmante. Mais ne vous y trompez pas, malgré l’analogie des noms, il ne s’agit pas du second volet d’un concept mais d’une compilation de leurs premiers singles, parus sur des 7’’ et sur quatre labels différents, plus un inédit. Ca c’est pour la fiche technique.
Evidemment, pour quelqu’un comme moi qui ne connais que superficiellement Someone To Drive You Home, je découvre des morceaux qui s’y trouvent puisque ce ne sont pas moins de trois réalisations qui figurent ici. Sans trop de surprises, ils se révèlent assez aboutis. Sauf peut-être pour un Separated By Motorways livré dans sa version démo un peu plus brute.
Il faut donc distinguer l’intérêt « historique » de celui purement musical. Ce dernier n’est pas toujours phénoménal. La question qui se pose, c’est ce qu’on aurait fait de ça si c’était arrivé jusqu’à nos oreilles. Quand on voit de quoi ils sont capables, notamment sur leur excellent Couples sorti cette année, la question ne manque pas de pertinence. Peut-être qu’un jour on en viendra à regretter que des groupes comme The Dodos ouVivian Girls adoucissent leurs angles et policent leur son, mais dans le cas des Long Blondes, la distinction leur va bien mieux que des morceaux mal dégrossis. Question de style pratiqué bien évidemment. On se dit parfois qu’ils auraient pu évoluer différemment, se situer dans la catégorie, disons, d’un Love Is All. Et on ne le regrette pas. Je tiens à préciser que j’apprécie énormément les deux groupes.
Fort heureusement, il reste des moments de bravoure, comme violon très Pulp d’Appropriation, le très engageant Giddy Stratospheres et plein de bonnes idées. Qui vont d’influences des Stranglers (My Heart Is Out of Bonds) au girls-bands que les Pipettes ont remis au goût du jour (Polly). Pour le reste, c’est un pur groupe de rock, de post-punk même parfois, avec une chanteuse qui peut transcender le tout. C’est aussi plein de scories, l’enregistrement est rarement à la hauteur, voire maladroit par moments (Long Blondes). Il y a donc quelques titres assez peu fréquentables mais d’une manière générale, ceux qui ont apprécié Someone To Drive You Home devraient y trouver leur compte.
Certes, l’intérêt musical intrinsèque de ces morceaux ne saute pas toujours aux yeux puisqu’il reste encore des tentatives pas toujours abouties tout au long de leurs singles. Mais l’évolution qui mène jusqu’au récent et formidable Couples est en filigrane de ces morceaux qui raviront plus les fans et les collectionneurs que les auditeurs simplement curieux.
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