samedi 13 décembre 2008, par
Tapas à volonté
C’est la curiosité qui m’a amené au Botanique ce vendredi. La chance unique de découvrir une quantité de groupes belges était assez unique en tous cas. Suivez ce lien pour en savoir plus sur le collectif Jaune Orange
C’est muni d’une des toutes dernières places achetées le matin même, je rentre dans la Rotonde où le second groupe s’installe. 7even PM est mon premier d’une très longue série, je ne m’en rends pas encore compte. Leur rock assez pop et accessible est défendu avec brio. On rebranche tout de suite les instruments pour le duo Pale Grey de Malmedy Un bassiste et un guitariste-chanteur accompagnent des section préenregistrées. Je n’aime pas trop ce procédé un rien artificiel mais on balance entre un trip-hop et un post-rock intéressants à défaut d’être marquant.
On sort de la Rotonde et c’est là qu’on réalise en lisant le programme qu’on va avoir une soirée mouvementée. Trois groupes en 45 minutes à la Rotonde, puis trois groupes en 45 minutes à l’Orangerie, trois fois l’alternance, 18 groupes en tout pour des sets de 13 minutes, voilà le gargantuesque projet de ce vendredi soir.
On prend donc place dans la plus grande salle pour voir **Two Star Hotel. En rouge et noir et lunettes à la Calvin Harris, il balancent leur garage-glam avec une belle ardeur. Le visuel est une partie importante du concept mais dans des doses pareilles, on ne peut qu’avoir le sourire. Comme les pauses ne sont pas prévues, on profite de ce qui nous intéresse moins pour se réhydrater. La beugleuse de The Electric Lady Blues est à manquer. On revient quand même pour The experimental Tropic Blues Band. Quand ils chantent, ce boogie fiévreux est un peu irritant, mais sur le dernier morceau, l’harmonica et un gros effet sur la voix sauve le tout.
Contraste avec les gentils Tsu. C’est en les écoutant que je me souviens que mes trois derniers concerts étaient Wolf Parade, The Dodos et Fleet Foxes (les liens sont en haut à gauche sur la page). Donc le manque d’inspiration est assez rébarbatif. On n’en sera que plus surpris par Dan San. Intensité, densité des harmonies vocales, on tient notre découverte de la soirée. C’est pour ce genre de surprises qu’on était venus. Blue Velvet est un trio qui arrive après les susnommés et ne tient pas la comparaison avec une bonne bière.
Même s’ils ont joué dans toutes les localités wallonnes ayant l’électricité, je n’avais jamais vu Hollywood Porn Stars. C’est clinquant, propre, rend bien avec le bon son du Bota et montre qu’ils ont une certaine expérience. Confirmation donc. Dans le registre "musique que même un auditeur de Classic 21 il peut aimer", Les Singlets présentent un heavy-rock assez dingue si on pense qu’on est presque en 2009. Highway to Herve. Bof. Airport City Express, c’est la face plus langoureuse du rock rabâché. On boit ? On boit...
Dans la grande tradition des groupes portant des noms d’endroits d’où ils ne proviennent pas, il y a Vancouver. Quand on reconnait une marque de Radiohead trop marquée dans le son de la guitare et les progressions d’accords, on décroche un peu. Le non-fonctionnement de la seconde guitare n’aide pas non plus il faut dire. Apparemment, My Little Cheap Dictaphone est en train de préparer un spectacle complet. Et on ira voir ça, parce que c’est sans doute le groupe le plus solide de la soirée. Classieux, enlevé grâce à l’apport des claviers et un bel abattage, c’est une valeur sure. Ils apportent leur aide à un Elvy qui peine néanmoins à décoller. Nous, non.
Dernière ligne droite. On a sorti les synthés à l’Orangerie pour Piano Club. L’autre groupe du chanteur des HPS (les hybridations sont très fréquentes et les changements de poste seront légion) fait aussi dans un rock énergique et relevé, même si manquant d’originalité pour se suffire à lui-même. Il faut le dire, l’electro ne doit pas servir de cache-sexe à des compositions faiblardes sinon c’est la cata. Le son de Me And My Machine est puissant, certes, mais ne couvre pas de vrais morceaux intéressants. On patiente donc jusqu’à Superlux. Sans doute que les chorégraphies musclées de la chanteuses participent au spectacle mais il faut avouer qu’ils ont une énergie communicative. La basse groove juste comme il faut et on prend le petit coup de fouet nécessaire après quatre heures de concert presque non-stop.
Et puis ce fut à un membre de **Two Star Hotel de montrer qu’on peut être bon musicien et DJ exécrable. Les choix désastreux (reprises de Beattles en aboiements, ce genre...) font que ce garçon incapable de regarder le monde autour de lui a plein de départs sur la conscience. Je suis du nombre.
Pour copieuse qu’elle fut, cette mise à jour sur tout un pan de la musique belge (et plus particulièrement liégeoise) est très instructive. On a pu avoir les confirmations et les révélations qu’on est en droit d’attendre. Ces articles réclament du boulot (rien que les photos de 16 groupes...) mais valent la peine.
Ah oui, un dernier coup de chapeau aux organisateur, artistes et techniciens pour la fluidité de toutes ces performances qui se sont enchainées à un rythme d’enfer sans accroc.
Toutes les images sont ici :http://picasaweb.google.be/marc.mineur/JauneOrange#
(7even PM)
(Pale Grey)
(**Two Star Hotel)
(The experimental Tropic Blues Band)
(Tsu)
(Dan San)
(Blue Velvet)
(Hollywood Porn Stars)
(Les Singlets)
(Airport City Express)
(Vancouver)
(My Little Cheap Dictaphone)
(Elvy)
(Piano Club)
(Me And My Machine)
(Superlux)
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