jeudi 22 janvier 2009, par
Quand espace et densité se rencontrent...
Comment commencer l’année électronique ? En grandes pompes avec Telefon Tel Aviv ! Pour ce troisième album, le duo rejoint le label BPitch. Le dernier album datait de 2004 et depuis on les avait aperçu ça et là avec des remix allant d’Apparat à Nine Inch Nails. Ils nous avaient habitués aux mélodies down-tempo saupoudrées de rythmiques clics and glitch Aphex Twiniennes néanmoins accessibles.
Changement de cap cette fois, on ressort les synthés et boîte à rythme vintage du placard. « Encore ! » me direz-vous. C’est vrai que parfois j’ai eu l’impression qu’ils avaient fait un casse chez Michael Sembello (auteur de Maniac - Flashdance) ou A-Ha. En entendant la grosse caisse claire eighties où la vielle ligne de basse. Helen Of Troy, qui est apparemment le 1er single, en est le plus bel exemple, tout en étant paradoxalement une réussite. Ceci n’est en fait qu’une partie de leur univers sonore car les choses se compliquent et s’affinent par la suite.
L’album est assez dense en atmosphère et la porte pour y entrer n’est pas facile. On ne peut s’empêcher de retrouver un peu l’univers d’Apparat – Walls, quoi de plus normal sachant qu’ils ont participé à la production de cet album. Bien que baignant dans un univers IDM, surtout au niveau rythmique, le format est assez pop. Les arrangements sont variés et évoluent rapidement sans jamais verser dans l’ennui. Les voix sont très présentes mais toujours en arrière plan grâce à l’usage intensif de réverbérations.
The Birds tend vers les sphères de Border Community avec ses mélodies très loopées. Les nappes sont omniprésentes et ajoutent un touche très solennelle (ou ambient au choix). Le spectre de Luke Slater du temps de Wireless n’est pas loin. You are the worst thing in the world offre un pur moment de bonheur. L’arpège electro renforcé d’une vrai basse, le tout baigné dans une mélodie quelques peu éraillée laisse rêveur. Un sentiment de plénitude envahit l’espace, similaire à celui que procure l’écoute d’un bon vieux vinyle
Bref, le virage est parfaitement négocié et pas de casse à l’horizon pour un album tout en nuances qui sort des sentiers battus. Quelques écoutes seront néanmoins nécessaires afin d’en retirer la substantifique moelle. Allez-y les yeux fermés… bon voyage.
Une petite mise en bouche...
Telefon Tel Aviv - Immolate Yourself (Trailer 2) from joshua eustis on Vimeo
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