Accueil > Critiques > 2009

The Von Bondies - Love, Hate and Then There’s You

mercredi 1er avril 2009, par Fred

Déstockage de printemps


Allez, celle-ci on va la faire courte. Je ne voudrais pas monopoliser trop longtemps votre attention alors qu’on a un Ghinzu, un Art Brut et un Bat for Lashes dans le pipeline, pour ne citer qu’eux.

Car les américains de The Von Boddies, auteur du sautillant C’mon C’mon en 2006, bien qu’ils m’aient distrait, n’en resteront pas moins une anecdote dans cette année 2009. Désolé de casser le suspens dès le début en remettant les choses ainsi en perspective, mais voilà, c’est ainsi.

De quoi parle-t-on ? De rock alternatif US bien standard, bien carré. Pas de violon, pas de trompette. Juste le classique guitares-basse-batterie- chants. C’est qu’on deviendrait exigeant ces derniers temps ! On notera tout juste la présence de deux filles dans la line up, ce qui apportera son lot de secondes voix féminines, à la façon de Subways.

De manière générale les guitares sont bien incisives et le timbre de voix de Jason Stollsteimer, le chanteur (pas le roadie, évidemment !) ne manque pas d’intérêt, principalement par ses inflexions "désespérées".
Mais c’est justement ces inflexions peu renouvelées qui lassent sur l’ensemble ainsi que l’excès de chœurs (les "na-na-na", sur She’s Dead to Me).

Ce qui est important dans ce style, plus que la prouesse technique, c’est l’énergie. L’énergie et des compositions accrocheuses. Si le premier poste est plutôt bien rempli, le second par contre présente quelques choix discutables : le plat Pale Bride, le peu inspiré Chancer, le peu engageant Blame Game.
Parfois ce sont les morceaux les simples et les plus directs qui amènent les meilleurs résultats : Shut your mouth, 2 minutes 22s, et moins de 10 phrases différentes, est pourtant l’un des meilleurs morceaux de cette plaque (qui en comporte 12 soit dit au passage).
Au niveau des ressemblances, on remarquera que Accident will happen sonne comme du Wombats, que She’s dead to Me aurait pu sonner comme du White Stripes, les chœurs en moins, que EarthQuake et d’autres font diablement penser aux Subways.
On vous signalera aussi cette video de Only to haunt you, assez représentatif de l’album et qui vous permettra de vous faire un idée.

Globalement, c’est une découverte à ajouter aux Datsuns, Vines, Wombats et autres Subways au rayon power-pop/garage sautillante.
Rien d’indispensable cependant, si vous n’êtes pas un boulimique musical qui souhaite absolument tout écouter.

    Article Ecrit par Fred

Répondre à cet article

  • They Call Me Rico - Wheel of Love

    Le substrat musical sur lequel a poussé ce cinquième album de They Call Me Rico, projet de Frédéric Pellerin du groupe Madcaps, c’est l’americana et le blues. Et on le sent, souvent. Certains morceaux en sont encore baignés (This Old Dog, Don’t Let You Go Down). Wheel of Love est plus proche de ce canon rock et dans l’ensemble, c’est un fort plaisant rappel de la base de tout ceci.
    Mais si on a retenu (...)

  • Iggy Pop – Every Loser

    Le fun perçu est une des mesures les plus pertinentes pur évaluer un album d’Iggy Pop. Si on l’a croisé récemment aux côtés de Catherine Graindorge, il revient avec un Every Loser qui convoque logiquement une belle pelletée de connaissances du rock ‘n roll (Duff McKagan de Guns ‘n Roses, Stone Gossard de Pearl Jam, Dave Navaro et Eric Avery de Jane’s Addiction’s, Chad Smith des Red Hot Chili Peppers et (...)

  • The Poison Arrows - War Regards

    Un lapsus peut vous propulser dans l’actualité. Un émail signé War Regards à la place du Warm Regards donne à cet album du groupe de Chicago un air de prémonition inévitable.
    Il est étrange de pénétrer l’univers d’un groupe à travers des remixes. Ceux-ci ayant plu, il semblait logique de reprendre le fil de leur discographie. On découvre en tout cas une musique dénuée de l’électronique des remixes, au (...)

  • Foo fighters - Wasting Light

    Sortie du désert.
    Bien que n’ayant pas écouté un album entier des Foo Fighters depuis quelques années, je dois bien avouer avoir une certaine sympathie pour Dave Grohl. Ce mec est cool, point barre. De clips décalés en prestations explosives, en passant par des interviews dans lesquelles le côté relax du bonhomme transpire, Dave s’est construit un des plus gros capital sympathie du monde du rock. Et (...)