Accueil > Critiques > 2004

Archive : Unplugged

mardi 8 août 2006, par marc


Il est des artistes dont les versions ’feu de camp’ s’imposent d’emblée. Les unplugged de Neil Young et Bob Dylan qui datent de la grande époque des live MTV par exemple. Pour d’autres, il s’agit véritablement d’une performance. The Cure et surtout Nirvana s’en sont plutôt bien sortis.

Alors, pour ces prolifiques (deux albums studio, une BO et un live en deux ans) anglais, l’espoir était permis. Autant le dire tout de suite, le pari est assez réussi. Ce qui paraîtra paradoxal au vu de leur dernier album plutôt moyen et dont plusieurs titres sont repris ici. Certes, la reprise de Girlfriend in a coma des Smiths est plutôt anecdotique, tant cette chanson ne prend son sens qu’avec toute la distance dont est capable Morrissey mais l’idée est amusante. Pour le reste, ce sont évidemment les titres les plus lents qui ont la part belle.

Donc au total une petite douceur de coin du feu plus qu’un chef-d’oeuvre d’intensité. Un bon complément pour ceux qui connaissent déjà, les autres auront tout intérêt à se frotter directement à You all look the same to me et ses perles (Again, Numb) absentes ici. (M.)

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

  • Squid – Cowards

    En matière de critique, tout est question de perception. Certes, on tente de définir le contexte, de placer une œuvre dans une époque au moment où elle se déroule (oui, c’est compliqué) mais souvent, on essaie en vain de définir nos affinités électives. Et puis si on n’arrive pas à expliquer, rien ne nous empêche de partager. Ainsi, on a adoré tout de suite ce que faisait Squid. En alliant (…)

  • The Veils - Asphodels

    Après l’énorme dans tous les sens du terme ...And Out The Void Came Love, le retour de The Veils a été plus rapide que prévu. Et il y a sans doute une explication à ça. En revenant, ils se sont concentrés sur un des aspects de leur style. On avait eu par le passé un album comme Time Stays, We Go qui était aussi plus uniforme dans un mid-tempo certes agréable mais pas vraiment à la hauteur de (…)

  • The Cure - Songs of a Lost World

    ’Cette année c’est la bonne’. C’est ce qu’on s’est dit quelques fois avant d’abandonner l’espoir d’un nouvel album de The Cure. Lequel n’était même pas indispensable, on les sait toujours capables de longues tournées de longs concerts de longues chansons. Et puis l’intégrité de la bande de Robert Smith, pronant le ticket pas cher à l’heure des prix dynamiques ou privilégiant les longues intros (…)

  • Kate Nash – 9 Sad Symphonies

    Nous sommes en 2013. Après un premier album acclamé emmené par le tube Foundations, la star de Myspace a confirmé avec My Best Friend Is You la plupart des espoirs placés en elle et la voici en position de définitivement asseoir son statut avec un troisième album traditionnellement piégeux. Mais elle va relever le défi.
    Sauf que vous savez que ça ne ça ne s’est pas passé comme ça. Larguée (…)

  • Bruno Karnel - Villa Solitude

    La critique musicale, ce n’est pas comme les tests. On essaie d’éviter de conclure par une colonne de gauche de ’j’aime’ et une colonne de droite ’j’aime moins’. Pourtant parfois, comme des points plus négatifs peuvent ne pas peser dans la balance au moment de la décision, on aurait tort de passer des oeuvres sous silence sous prétexte qu’on n’adhère pas à 100%. Vous aurez compris que c’est le (…)

  • Ektör - Ektöristan

    Cette nouvelle sortie de Bitume productions ne fait pas dans la musique extrême, c’est à signaler au moment d’aborder cet étrange objet musical. On est plus dans les dingueries math-rock et prog, le genre qu’on avait entendu du côté de Chocolat Billy ou Joy as a Toy. Et pour assumer le genre, il faut du niveau, qui est là d’emblée et reste tout au long de ce court album sans scorie.
    Ceci est (…)

  • Mesaverde - All Is Well

    Les découvertes génèrent des découvertes, surtout quand les artistes font partie de plusieurs projets. Il suffit de savoir tirer le fil. Un des moteurs de la réussite récente de Mildfire est sans doute son batteur Lars Fremmelid. Quand un groupe (norvégien également) se signale à nous et se réclame de la mouvance prog, notre curiosité est forcément piquée.
    Ce second album se situe dans le (…)

  • Piles - Una Volta

    Il y a des noms qui n’évoquent guère avant qu’on ne les croise dans des projets emballants à très courts intervalles. Ce projet à trois batteurs, Guigou Chevenier, Michel Deltruc et Anthony Laguerre se place en effet dans le sillage du Club Cactus dont on vous a parlé récemment. D’autant plus que le dernier nommé est membre des deux formations et de Filiamotsa. Mais à l’inverse des deux autres (…)