lundi 30 mars 2009, par

Sucrerie acide
On ne le répètera jamais assez, la période actuelle autorise tout. Et on a la sensation étrange que toutes les époques passées ressurgissent en parallèle, parfois portés par des groupes qui doivent à peine avoir vécu l’époque de référence en direct. Tout ça pour dire que ce que vous entendrez sur ce premier album du jeune groupe de New-York (après une poignée d’EP) a déjà été entendu. Mais qu’ils font ça bien quand même.
La base de leur musique est en effet l’accouplement un peu contre-nature de pop-songs et de noise. Enfin qui aurait pu paraître tel il y a 20 ans mais auquel une certaine scène des années ’90 nous a habitués. On a donc de la plus pure pop avec une couche de guitare derrière. Imaginez qu’un groupe du styleEssex Green (ou même Belle And Sebastian, soyons fous) engage un guitariste pour remplir l’arrière-fond. Pour un amateur de rock, le ton est tout de suite plus écoutable que d’une pop proprette. On pense à certains Ride, The Posies, bref ce genre de choses provenant ou pas de Seattle. On peut donc comme souvent penser qu’il y a deux types de publics visés. Une frange nostalgique qui veut revivre cette époque qui mine de rien s’éloigne et une part beaucoup plus jeune qui voit ça avec un regard frais et neuf. Vu leur âge, c’est carrément le second cas pour eux, ce qu’on remarque avec le cœur gros comme ça qu’ils mettent à l’ouvrage.
L’originalité, c’est que contrairement aux précurseurs du genre comme Jesus and The Mary Chain, ce sont de vraies pop-songs classiques qui sont proposées. Mois d’influence du Velvet donc, de crade et de malsain malgré certains sons de guitare un peu déconstruits. On croise quand même de temps en temps dans les mêmes eaux que les frères Reid, le temps d’un Gentle Sons par exemple.
Mais le procédé a aussi ses adaptations. On n’a pas toujours de guitare vrombissante, un clavier fait aussi l’affaire (Young Adult Friction), comme des sons de guitare cristallins (l’intro de Stay Alive) Parfois même, on sort de la guitare noisy même en fond et on a un morceau assez premier degré (A Teenager In Love), avec synthé vintage et tout et tout. Leur abattage leur permet de s’en sortir avec les honneurs, certes, mais on s’éloigne de mes aspirations qui iront plutôt vers le morceau suivant plus rugueux.
Alors, à qui conseiller ceci ? Trop nunuche pour le fan de Sonic Youth, sans doute un peu trop bruyant et éthéré pour l’amateur de pop comme Voxtrot, on peut dire qu’il navigue entre deux eaux. Si des terroristes sonores comme A Place To Bury Strangers peuvent me fasciner par leur intransigeance même, le côté trop sucré des chansons de base ne me séduit pas toujours. Mais il faut bien avouer qu’il y a des titres qui font montre d’un bel allant (Come Saturday).
Certes, le talent de ce groupe pour trousser des mélodies est assez remarquable, et la légèreté et la fluidité de ce qui en découle est réussie. Les guitares de type shoegaze sont assez à leur place mais on peut aussi penser que c’est un assemblage, que leurs compositions n’ont pas besoin de ça. Je dois bien dire que je les préfère en l’état qu’avec un son plus orienté pop mais le tout est un peu comme certaines friandises. Bonnes en bouche mais vite disparues du palais.
Un myspace pour un peu de son : http://www.myspace.com/thepainsofbeingpureatheart
On a toujours apprécié les EP complémentaires, en tous cas bien plus que les rééditions augmentées sensées nous faire passer deux fois à la caisse avec du matériel connu. Les 29 minutes de ce Kid’s Table se profilent donc comme le prolongement idéal du Five Dice, All Threes de l’an passé.
Assez logiquement, il pratique la même veine riche et ample qui nous avait plus. A cet égard, la plage (…)
Dans les réunions de parents, j’imagine qu’il doit être déroutant d’être face aux géniteurs des très bons élèves. Si ça ne doit jamais être tendu, il faut sans doute être créatif. L’excellence appelle finalement peu de commentaires. C’est une situation similaire pour le critique aux prises avec le très bon cinquième album du groupe de Stillwater, Oklahoma.
A l’instar de Grizzly Bear, c’est (…)
De la part de Caleb Nichols solo (sans Soft People ou Port O’Brien donc), on a connu ses délires divers et variés, extrapolation de l’univers des Beatles ou auto-biographie fantasmée. Ces albums comportaient leur content de fulgurances pop mais elles n’en étaient qu’une des composantes d’un concept plus vaste. Le propos est ici à la fois plus large (ce n’est pas un album conceptuel) et plus (…)
Okkervil River et The Antlers, c’est une certaine idée de l’indé sensible américain. Une tournée commune était une proposition alléchante qui malheureusement n’est pas passé par notre riant royaume. La double tournée solo de Will Sheff et Peter Silberman s’est donc muée en tournée commune avec un vrai groupe.
Les expériences des concerts des deux formations étaient assez différentes (on en (…)
The Besnard Lakes s’étaient rappelés à notre bon souvenir récemment avec un live qui arrivait bien à capter leur singularité. Sortir un concert n’était donc pas une marque de manque d’inspiration car voici quelques semaines plus tard du nouveau matériel tout neuf. Enfin, si les compositions sont nouvelles, il n’y a pas de révolution à prévoir en leur chef. Tant mieux, sans doute...
Et cet (…)
Comme tout bon duo, Grive est constitué de deux membres. Le nom d’Agnès Gayraud vous évoque sans doute moins de chose que La Féline. C’est en effet sous ce nom qu’elle fait partie de celles qui ont montré la voie, celle dans laquelle se sont engouffrées des artistes comme Zaho de Sagazan. Elle est flanquée de Paul Régimbeau qu’on a connu plus electro en tant que Mondkopf et qui a aussi (…)
Sourions sous la pluie
En cette époque de pléthore de sorties, le label reste un repère, un encouragement dont on a besoin comme impulsion. Le quintette rennais sort ainsi son album sur My Little Cab Records et c’est un gage de qualité quand comme nous on a aimé Boy & The Echo Choir, My Name Is Nobody ou Aetherlone très récemment.
Apparemment, le groupe a commencé en tant que duo de (…)
Le charme de la lourdeur
La musique forte, j’en écoute fort peu. Le rock suisse, ce n’est pas non plus ma spécialité. Mais l’occasion aidant, j’apprécie d’autant mieux cette dose forte et subtile. C’est malin, j’aime beaucoup mais les comparaisons, le vocabulaire me manquent pour faire plus que vous le conseiller. On va donc essayer de se débrouiller..
Comme beaucoup d’âmes sensibles, je (…)