Accueil > Concerts

Les Ardentes, Jour 4, 12/07/2009

vendredi 24 juillet 2009, par Fred

Démocratisons


Dimanche, dernière journée de festival et c’est tard dans l’après midi qu’on rejoint le Parc Astrid. On rate de peu les Subways. Ce sont les dernières minutes de leur concert qui servent de bande son à notre arrivée sur le site. Certains avis collectés par la suite nous assurent que la prestation fut à la hauteur. Pour les avoir vu au Pukkelpop par le passé, on les croira.

Première attraction belgo belge de la journée, Sharko a pris le contrôle de la scène HF6. Sharko en concert, c’est une sorte de clown, échevelé, qui gesticule, qui vit physiquement sa musique. Sa bonhomie communicatif et son énergie ne peut que nous le rendre sympathique. Il arrivera même à faire chanter le public plutôt mou. C’est bien emballé et ça glisse tout seul. On nous sert les 3 morceaux connus, et nous en avons pour notre compte.

Car d’autres découvertes attendent, Cold War Kids en premier. Marc nous avait conseillé l’un de leur morceau dans une de ces playlists et un commentateurs avisés les avaient pointé du doigt en marge d’un chronique.
Sur scène ce quatuor peine tout d’abord à convaincre. Leur rock au tempo lourd sied peu à une écoute distraite un dimanche ensoleillé. Bien que Californien, on est bien loin des styles locaux, tels que le punk ou le rock de surfeur. Ici, il y a une consonance roots, qui évoque presque une moiteur sudiste.
C’est la voix de Nathan Willett au timbre si particulier qui nous aura à l’usure. D’autant qu’une fois que le piano vient rejoindre les guitares, leur musique acquière une nouvelle dimension. C’est toutefois encore un peu désordonné, comme sur album d’ailleurs.

Les festivals sont aussi l’occasion de tester certains a priori : Les stars de la télé réalité peuvent elle engendrer des artistes ?
Julien Doré tente de nous le prouver. Sur la scène des Ardentes, il se présente avec un formation rock. On n’a pas bien retenu ce qu’il chantait mais ça faisait du bruit, c’est sur et la foule était venue en masse pour le voir. On vous signalera seulement un duo avec Béatrice Martin. Comme c’est mignon... 3 morceaux suffisent à nous convaincre que le spectacle n’est pas là.

Bon, il est enfin temps de parler des gros morceaux de cette 4eme journée, ceux qui m’avaient fait me déplacer, Supergrass et Ghinzu.
La discographie des anglais à elle seule aurait justifié une place en tête d’affiche dans tout festival non Belge. Mais c’est compté sans le phénomène Ghinzu, la ghinzu mania.

Quoiqu’il en soit, les anglais ont donné un leçon pour ce qui est du rock show.
La précision de leur prestation, uniquement entachée par la qualité de la sonorisation de l’open air stage en ce début de soirée, marquera les esprit et mettra la barre très (trop) haut pour Ghinzu.
Les premiers titres du set m’étaient inconnus et doivent provenir de leur dernier album "Diamond Hoo Ha" ou du prochain prévu pour 2010.
La seconde partie du set a quant à elle réjouit tout ceux qui avait en mémoire leurs classiques dont Sun hits the sky, Pumping on your stereo, Moving, Richard III. 4 morceaux, 4 grands moments de ce festival.

Passons au cas Ginzhu. Que les choses soient claires, on les aime bien, mais on ne les comprend pas toujours.
Comme pour ce set qui s’ouvre sur Mother allegra. Pas transcendant comme brise glace, surtout quand on se rappelle qu’ils ouvraient par le cultisime Blow par le passé. Mais à quoi bon briser la glace quand on est en terrain conquis, me direz vous. Certes.

Que dire alors du reste de la tracklist qui, bien que faisant logiquement la part belle aux morceaux du nouvel album, s’offre un détour vers un inédit (sur album en tout cas) Chocolate tube au début hésitant, pour finir sur un version "extended" de Mine. Étaler un tel morceau , joué principalement à la couille, sur près de sur 10 minutes rend évident son manque d’épaissseur. Etait ce bien judicieux ?

Et puis, un sortie de scène sur un set de 90 minutes, de longues transitions et quelques cafouillages révèlent que cette tournée n’est pas encore rodée, ou alors qu’ils s’en foutent, ce qui seraient encore pire.
Heureusement des valeurs sures telles que Dragster wave et Blow arrivent à justifier leur position en tête d’affiche.


Sharko


Cold War Kids


Supergrass


Ghinzu

    Article Ecrit par Fred

Répondre à cet article

  • The Veils, Botanique, Bruxelles, 11/06/2023

    Appelez-ça de la fidélité si vous voulez, mais quand The Veils passe en Belgique, on se doit de (re-re-re)voir ça. Mais reprenons les choses au début. La première partie est assurée par Nana M Rose qui déboule seule avec sa robe à volants et une claviériste. C’est forcément simple, on se dit que les morceaux sont recueillis et que sa voix est belle mais en au moins deux occasions, c’est bien plus fort (...)

  • Xiu Xiu, Botanique, Bruxelles, 31/05/2023

    S’il est vrai que les plaisirs viennent des contrastes, l’enchainement d’Elton John au Sportpaleis (oui oui c’était très bien) et de Xiu Xiu à la Rotonde du Botanique a de quoi ravir. Mais reprenons les choses depuis le début. Si vous êtes à la recherche d’une première partie qui met tout le monde dans l’ambiance, alors Landrose est un excellent conseil. Evidemment, il faut que le public potentiel accepte (...)

  • Albin de la Simone, Botanique, Bruxelles, 28/04/2023

    Les Nuits Botanique fêtent leurs 30 ans ! Pourtant, la fête n’est pas au rendez-vous. Pas de musique d’ambiance, pas de foodtruck en vue, seul le chapiteau dans le joli parc indique qu’on n’est pas un jour ordinaire.
    Passons, on est là pour revoir Albin de la Simone. On avait senti sur son dernier et excellent Les Cent Prochaines Annéesqu’il prenant un (petit) tournant. Ca se confirme sur scène avec (...)

  • Will Sheff, Botanique, Bruxelles, 10/03/2023

    Quelques images d’un concert une fois encore fantastique de Will Sheff. Avec de tous nouveaux musiciens, il garde toute son intensité et sa versatilité en fait une sorte de Neil Young pour la génération toujours dans la vie active. Evidemment, son seul album solo Nothing Special a fourni l’épine dorsale de la setlist, mais des classiques sont toujours là. On ne se lassera jamais d’Okkervil River (...)