Accueil > Critiques > 2004

Clinic : Winchester Cathedral

jeudi 10 août 2006, par marc


Il est trop rare de rencontrer des groupes qui ont créé leur propre univers pour bouder son plaisir. Si le second album (Walking with the three) avait montré de vraies dispositions, celui-ci enfonce encore plus le clou. En cherchant à quoi diable tout ça pouvait me faire penser, la réponse m’est parue évidente : c’est le Wire des années 2000. Cette même façon d’imposer à nos oreilles une pop expérimentale (oui, c’est possible), ces mêmes atmosphères froides, on est vraismblablement dans les mêmes eaux que les incontournables précurseurs. L’époque est aux mélanges, à la citation, mais on retrouve ici la même cutiosité que celle qqui prévalait à la charnière des années 70 et 80.

Si on ne trouve pas ici de titre plus électronique tel que Come into my room. Après des morceaux très convaincants (Country mile, l’instrumental Take-off in Egypt) et des variations de tempo (l’introverti Home et le nerveux et encore une fois très Wire W.D.Y.Y.B.), l’écoute d’une traîte révèle des redites. En tous cas, ne passez pas à côté de cet univers personnel et singulier. (M.)

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

  • Mildfire - Kids In Traffic

    Pourquoi les genres disparaissent-ils ? Ces symphonies de poche tellement présentes et attachantes ont un peu perdu de leur lustre et c’est un peu dommage. Parmi ces orfèvres, citons The Annuals, Choir of Young Believers, Musée Mécanique, Fanfarlo ou Efterklang parce qu’il est toujours bon de se rappeler de bons souvenirs. Dans cette veine, on avait spécialement apprécié Einar Stray et on ne (...)

  • The Smile - Wall of Eyes

    Même en 2042 et après avoir sorti 13 albums réussis, The Smile restera ’le groupe des deux types de Radiohead’. C’est comme ça, le groupe d’Oxford est trop ancré dans la culture pop pour passer au second plan de quoi que ce soit. Mais cette encombrante et inévitable figure tutélaire ne doit pas oblitérer les qualités indéniables de The Smile. Les deux protagonistes, flanqués du batteur Tom Skinner au (...)

  • Maxwell Farrington & Le Superhomard - Please, Wait...

    On ne peut pas dire que la paire formée par Maxwell Farrington et Le Superhomard (le producteur français Christophe Vaillant) se repose sur les lauriers d’un premier album remarqué. Après un EP il y a deux ans et une tournée intense, voici déjà le second album en peu de temps sur le toujours excellent label Talitres.
    Australien établi à Blinic en Bretagne, Maxwell Farrington propose sa belle voix de (...)

  • Heeka - The Haunted Lemon

    Il faut se méfier des avis trop rapides, des débuts d’albums trompeurs. Ce sur les morceaux initiaux du premier album de l’artiste flamande (née Hanne Hanegraef) installée dans le sud de la France doivent beaucoup aux voix, dédoublées. Quelque part entre Camille et Agnes Obel, ces morceaux intrigants et séduisants à la fois ne représentent cependant qu’une facette d’Heeka.
    Une fois mis en confiance, (...)