mercredi 7 juin 2006, par
Confirmation pour le chanteur des Tindersticks
Classe est le mot qui s’applique le mieux à Stuart A. Staples. Non content d’avoir mené un des groupes les plus indispensables de la décennie passée, les Tindersticks, le voilà qui prolonge sa carrière solo entammée l’an passé par un très dépouillé Lucky Dog Recordings d’un plus fouillé Leaving Songs.
Classe aussi par l’incroyable charisme qu’il dégage sur scène. L’assistance de la Nuit Fnac des Nuits Botanique n’en disconviendra pas. Bien évidemment, la voix profonde dont la nature l’a doté y est pour une part non négligeable, mais même avec les intonations de Nicolas Sirkis il serait encore présentable. Encore que j’en doute, mon pouvoir d’imagination m’empêchant de visualiser ce genre de clash.
Toujours est-il que l’ami Stuart a encore fait des pas de plus vers les premiers albums de son groupe précédent. Les plages plus étoffées comme Which Way The Wind ou Leaving Feeling ramènent immanquablement aux Tindersticks. Mais l’orchestration est moins souvent un rien ample, plus directe aussi. Très minimaliste même pour un Dance With The Old Man qui est à deux doigts du A Capella. Il y a aussi un tel désir de ne pas impressionner que certains titres touchent par leur fausse modestie tel Already Gone qui comporte quand même du violon, de l’orgue et des cuivres. Mais au lieu de les imposer, ils servent juste de support efficace à la voix.
L’accord avec la voix féminine qui intervient sur plusieurs morceaux est fort bon, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il est dispensable.
Les Tindersticks vous manquent ? A moi aussi. Mais ce que fait Stuart A. Staples nous facilite quand même beaucoup la tâche. (M.)
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