Accueil > Critiques > 2009

Neko - One Hit Wonder EP

mercredi 4 novembre 2009, par Marc

Merci Nathalie


Non, ce projet lillois n’a rien à voir avec la rouquine Neko Case chroniquée plus tôt dans l’année. Dire « c’est du post-rock avec guitares » c’est déjà vous donner une forte indication, surtout au vu de l’étroitesse de mes références dans le genre. Voyons les caractères particuliers au groupe pour que vous puissiez vous faire une meilleure idée

Evidemment, le plus simple à l’heure actuelle est d’aller faire un tour sur leur myspace mais si vous tenez à des comparaisons, j’ai trouvé ici un coté plus carré et linéaire que les traditionnelles montagnes russes ou quiet-loud-quiet de leur coreligionnaires et qu’ils ne misent pas tout non plus sur le pur bidouillage de son. Quand ils font tinter les arpèges, c’est plus monotone (Oskar, Superstar) mais c’est pour placer un passing le long de la ligne, je veux dire une brusque montée en puissance. Et cet EP (leur second) se termine par une belle intensification (Selene’s Orbit).

Etrangement, les extraits de dialogue, qui ont souvent une fonction d’ambiance (on pense aux vieux films chez Beirut) apportent ici une tension dramatique sur Dirty Nathalie (Portman dans le terrifiant Closer ?). Il faut dire que les mots très durs (la déprimante scène finale) résonnent bien sur ces guitares bardées d’écho. On tient donc là le meilleur morceau sans conteste, celui qui apporte un relatif neuf et qui permet de clairement les distinguer sur une scène où les non-spécialistes ont du mal à distinguer les différences subtiles entre les formations. Comme souvent dans la caste post-rock, les morceaux sont impeccablement exécutés. Donc si vous vous reconnaissez comme audience potentielle de cette formation, je pourrai estimer que ma part de travail est accomplie.

Sur Myspace : http://www.myspace.com/nekorama

    Article Ecrit par Marc

Répondre à cet article

  • The Aquatic Museum - The Aquatic Museum

    On a vérifié pour vous, le Luxembourg n’a pas d’accès à la mer. Pourtant, le collectif articulé autour de Claire Parsons évoque l’élément liquide. On pense à Selfless Orchestra qui mêlait post-rock et défense de la Grande Barrière de Corail. De post-rock il est aussi question ici, même si quand ils pratiquent le genre ils le mâtinent d’une pincée de big band. Ça donne Trash Tub, le genre de morceau plus (...)

  • Bärlin - State of Fear

    Cet imposant album d’un trio lillois nous semble familier sans que ce ne soit exactement identique à quoi que ce soit. Si on tente de retrouver son chemin, on est très vite tentés de s’y perdre pour mieux s’y fondre. Le chant très expressif dès Deer Flight, un peu comme si Patrick Wolf s’était mis au post-punk poisseux et éructait (aboyait même sur Revenge). On y secoue lentement la tête pendant que la (...)

  • you.Guru - UNtouchable

    Si on ne reçoit qu’avec parcimonie des nouvelles musicales de Pologne, force est de constater que celles qui nous parviennent sont toujours au minimum dignes d’intérêt (The Bullseyes, Izzy and the Black Trees) et on ajoute You.Guru a la liste.
    Ce que propose le trio n’est vraiment du post-rock, mais un rock instrumental enlevé, pulsé. Un genre de math-rock qui serait allé se promener ou du Holy Fuck (...)

  • Spelterini - Paréidolie

    Cet album du quatuor (dont deux membres de Chausse Trappe et de Papier Tigre) nommé d’après une funambule italienne est en fait un log morceau de 33 minutes. Cette lenteur, cette longueur sont le morceau. Il faut savoir se laisser happer, garder un peu de concentration pour que ça percole comme il faut. On entendra un long son qui monte pendant plusieurs minutes avant qu’une grosse caisse ne (...)