mercredi 9 décembre 2009, par
Retour d’un Jeunes
Nouvelle étape dans la découverte de groupes de chez nous ou presque. Commençons par les éléments plus biographiques comme ça c’est fait. Keiki est un groupe au line-up très en phase avec son époque parce qu’il est un duo ‘elle et lui’ dont la liste est longue avec des réussites manifestes. Elle c’est Dominique Van Capellen et lui c’est Raphael Rastelli. Pour ceux à qui comme moi ça évoque de bons souvenirs potaches, il est un des fondateurs des Jeunes, groupe trasho-wallon des années ’90 sur le collectif La Famille (Brochettes, Slugs, René Binamé, ce genre). Ah oui, Waltham Holy Cross est leur second album.
Les réactions face aux tentatives de classifications sont parfois étranges. Une riposte classique consiste à nier en bloc. Les groupes de post-rock n’aiment en effet pas qu’on dise qu’ils font du post-rock (étiquette fort vague j’en conviens). Ici, ils ont décidé de s’octroyer un genre un peu farfelu pour qu’on soit obligé d’aller plus loin. En effet, parler de satanic pop n’a pas beaucoup de sens (sauf pour pour Marylin Manson ?). A l’analyse, qu’en est-il ?
Ma première pensée (genre après 10 secondes de la première écoute) c’est évidemment PJ Harvey. Et puis avant même la fin de ce premier titre, on s’est rendu compte qu’on n’évitera pas la comparaison mais qu’on aura autre chose aussi, ce qui est bienvenu question variété.
Pour l’auditeur moyen que je suis, c’est la voix qui est le point central. J’y ai retrouvé des accents de Siouxie, voir des Long Blondes (Rainbow Cheese) quand elle se fait plus insistante. Cette dernière référence n’a pourtant pas l’air de faire partie de leurs influences revendiquées. Que des références haut de gamme donc et c’est ce qui peut leur conférer un intérêt.
Plaisant n’est sans doute pas le mot le plus évident à appliquer à cet album. Pourtant, venu d’un peu nulle part, il m’a donné en toute simplicité ma dose mensuelle de six-cordes. C’est parfois un peu primaire (c’est le but notez bien) mais reconnaissons qu’ils manient avec aisance la caresse et la classe (Vital). Donc le line-up réduit impose cette âpreté et si le manque de basse par exemple, s’il n’est pas rédhibitoire, c’est un peu rude pour la relative chochotte musicale que je suis (parfois). Pour le reste, une boite à rythme emballe le tout et des touches de theremin viennent apporter un peu de subtilité.
Mais tout ne se fait pas obligatoirement le doigt dans la prise. Les petits arpèges de Tiny White Flower par exemple amènent une diversion bienvenue. A l’opposé, il y a aussi du pur bruitisme heureusement en format court (L’institut du Sang).
Ce qu’on peut espérer pour eux ? De ne pas perdre la foi, d’offrir des morceaux plus immédiats sans perdre leur côté nerveux. Un virage à la The Kills donc ? On n’en est pas là mais ça serait top, non ? La voix en tout cas a un potentiel plus qu’évident
Qui se ressemble s’assemble. C’est peut-être ce poncif qui préside à la destinée du label Gnignignignigni. Comme Alek et les Japonaises était présent sur le formidable premier album de Peritelle (Salle Des Machines, terrible), voici un album complet sur le label bruxellois. Et ce n’est pas fini (on en reparle très bientôt).
Une même maison de disques, certes, mais une certaine communion de (…)
Marble Sounds figure sur la liste des groupes jamais pris en défaut et probablement sous-estimés depuis quinze ans maintenant. Ce sixième album (pour autant de critiques ici) confirme leur statut tout en proposant de nouvelles choses.
On avait déjà remarqué que leurs albums d’une constance remarquable manquaient peut-être d’un single marquant. Il y a plusieurs candidats ici. Et dès le (…)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
On ne va pas tourner autour du pot, si vous tenez à apposer une étiquette sur votre flacon d’Endless Dive, celle de post-rock adhèrera. Mais on est clairement à la limite du genre, avec une vraie personnalité qui dévie souvent vers le folktronica. Il faut dire que le ton très fortement mélancolique est encore augmenté par des incrustations de sons et dialogues fixés sur VHS ou cassette, voire (…)