jeudi 10 août 2006, par
On avait quitté Dominique A plutôt en bons termes, à la suite de l’excellent Auguri, écoutable de bout en bout. On attendait moins de cet exercice qui promettait d’être nettement plus prise de tête. Alors quoi ? Eh bien, il est difficile de trancher. Certes, il y a des réussites certaines (Elle parle à des gens qui ne sont pas là) mais Dominique A montre ici un de ces travers les plus fréquents (qui ne transparaissait pas sur Auguri) : le manque de mélodies. Parfois, on sent que les mots n’ont pas été faits pour la musique et le contraire non plus.
Si le niveau des paroles reste très élevé, avec ce qu’il faut de désenchantement et d’humour distancié et si les arrangements sont on ne peut plus fouillés, évitant même l’excès, on manquera tout de même de titres vraiment retenables.
Encore une fois, la démarche est osée et les moyens mis pour y parvenir sont à la hauteur mais cet album exigeant ne pourra plaire qu’à ceux qui ont déjà pénétré le singulier univers de Dominique A. (M.)
C’est via un très bel EP qu’on avait découvert Mirabelle Gilis et on avait constaté qu’elle donnait un bon coup de fouet à Miossec qui a toujours eu besoin d’un apport extérieur pour se dépasser (on pense à Yann Tiersen sur Finistériens). On espérait que cette collaboration continue mais on ne l’imaginait pas sous cette forme.
Pour assurer la transition, Miossec est au texte de La Prunelle (…)
Noyé dans un flot continu de sorties et d’envois, on a sans doute du mal à évaluer l’effort insensé requis pour sortir un album. Si on a attendu entre les EP et cette collection plus complète qui sort chez La Couveuse, le temps a fait son œuvre et visiblement poli le propos de la Belge Clemix. Ce qui marchait par surgissements s’est mué en style, avec un album paradoxalement plus constant que (…)
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En matière de reprises, ce qui importe souvent plus que le matériel repris, c’est la façon de reprendre, le regard posé sur l’œuvre. Le matériau de base est une collection de morceaux très anciens, collectés au XXème siècle par des Alan Lomax hexagonaux. Ils décrivent par la bande la condition féminine rurale de leur époque et sont non seulement des témoignages précieux, mais ont été choisis (…)