vendredi 19 février 2010, par
Egal à lui-même
Un petit compte-rendu de concert, ça faisait longtemps, n’est-ce pas ? Cette année a commencé doucement mais va se rattraper très vite. Il y a déjà eu pour moi un showcase de Cecilia ::Eyes dont les photos sont ici mais le retour du texte, c’est pour cette fois-ci.
Comme toujours, il y a un artiste pour échauffer la salle, lui donner une raison d’être venu tôt. Ou alors une raison de préférer ceux pour qui on est venus. David Thomas Broughton est donc un hurluberlu anglais qui fait dans un folk minimaliste à l’aide de pédales de loop. La seule question que je me pose, c’est « se donne-t-il un genre de dingue ou les autorités sanitaires doivent-elles s’occuper de son cas ? ». Parce qu’il est fort crispant à regarder et à écouter. La voix est belle (on pense à Scott Walker), la guitare souvent inspirée quand il joue, mais le reste est pénible, son ultime nervosité, ses positions ridicules, ses tics, ses boites à bip-bip, sa façon de commencer un morceau alors que les boucles du précédent (qui ne conviennent pas du tout) tournent encore… Sans doute qu’une écoute sans la vision permet de modérer cette irritation.
Mais on oubliera vite cette pantomime avec les Texans de Shearwater. La critique d’Archipelago, c’est pour très bientôt, mais on a déjà pu se rendre compte que les morceaux s’inscrivent facilement dans la discographie du groupe, du moins avec ceux des deux albums précédents qui forment avec le dernier une trilogie. Pas facile de retrouver les thèmes mais le tout est cohérent sur scène. Les deux premiers morceaux de l’album du jour entament fort logiquement le concert mais il faudra attendre une version vitaminée de l’insurpassable Rooks pour que ça décolle, que la voix soit enfin placée où elle le mérite.
J’ai déjà chanté les louanges de ce groupe et je n’en ai pas terminé. Parce que la voix de Jonathan Meiburg fait toujours merveille, parce qu’un public recueilli (quand on se retourne, beaucoup ont fermé les yeux) dans une Rotonde qui leur convient bien, c’est toujours un grand moment. Parce que certains morceaux sont des incunables, parce que les digressions électriques trouvent bien plus leur place en live que sur disque (éprouvant Corridors). Et puis il y a ces rappels, ce Snow Leopard, ce Hail Mary réclamé pour leur second retour (ils ont nié mon My good Deed, embarrassant), ce Palo Alto pour redescendre, ce batteur inspiré. Allez, j’arrête, j’ai encore passé un excellent moment avec ce groupe qui m’est essentiel.
Si la langue de Leterme vous est familière, il y a un autre compte-rendu ici.
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