Le cadeau du silence
On dirait un Jacques Brel soufflé par le vent du nord. Écoutez-le craquer. Pål Moddi Knutsen écartèle son accordéon jusqu’à la déchirure, et il pleure comme je pisse sur les femmes infidèles. Chantant d’abord comme un lad qui noierait son chagrin dans la stout d’un pub irlandais, le voilà bientôt qui éructe, le menton mousseux de bière et d’écume. Une telle rage d’aimer ne se fabrique pas. On peut en contester la justesse mais pas la sincérité. Comme pris en tenaille (…)