jeudi 10 août 2006, par

Sophia a gravé deux albums dans le marbre qui constituent pour beaucoup une réserve, un havre pour déprimes noires. Petits bijoux de sentiments humains, forts et tristes à la fois. On attendait depuis pas mal de temps la nouvelle livraison, en espérant secrètement que l’intensité soit toujours là.
Le voilà donc, et le premier titre, plus ’pop’ qu’à l’habitude, nous rassure. Les deux titres suivants sont plus usuels pour les habitués de Sophia. La relative lenteur de Desert song #2 est trompeuse, insidieusement, les violons sont font plus pressants et c’est l’explosion, le déferlement de guitares. Oh, pas de soli virtuoses, juste une montée noisy en diable, une envie de refaire vrombir, quelques années après The God machine, de la distorsion sans honte aucune. On dirait du bon Ride.
On avait déjà deux albums (qu’il faut couter absolument pour savoir que dépouillement n’égale pas pauvreté) qui parfois lassaient en écoute répétitive pour le ton parfois geignard de Robin Proper-Sheppard. On retrouve une oeuvre variée avec If A Change Is Gonna Come... qui n’est pas dans les habitudes de la maison mais convainc sans coup férir. De même Holidays are nice est une bien agréable respiration. Mais l’essentiel du propos n’est pas là.
Ce court album est d’ores et déjà digne de rester, et une grosse série d’écoutes me confortent dans cette opinion : ce n’est pas un kleenex musical, la qualité est bien trop grande. Le sens mélodique et des arrangements qui sautent à la glotte comme jamais quand la voix est dédoublée sont particulièrement flagrants sur I left you par exemple. Une réussite donc. 2004 en compte donc déjà une (M.)
On a toujours apprécié les EP complémentaires, en tous cas bien plus que les rééditions augmentées sensées nous faire passer deux fois à la caisse avec du matériel connu. Les 29 minutes de ce Kid’s Table se profilent donc comme le prolongement idéal du Five Dice, All Threes de l’an passé.
Assez logiquement, il pratique la même veine riche et ample qui nous avait plus. A cet égard, la plage (…)
Sur le nom d’Elie Zoé n’a pas encore figuré sur ce site (à l’exception de trois brèves), on peut tout de suite le raccrocher à l’équipe de Coilguns. C’est en effet avec son collaborateur de toujours Louis Jucker qu’il a constitué un studio d’enregistrement pour ce nouvel album et le batteur Luc Hess est également de la partie. Constitué de récupération et situé chez Humus Records, cet (…)
Si les évolutions du style de Marissa Nadler se sont faites par petites touches, elles ont été manifestes au long des dix albums (tous critiqués par nos soins depuis le premier) et continuent. Mais le chemin n’est pas linéaire non plus, cet album ne se plaçant pas dans la lignée directe de son prédécesseur (The Path of The Clouds) tout en ne revenant pas non plus à ce qui a précédé.
Après (…)
Les énervés suisses de Coilguns sont décidément déconcertants. Outre les albums de leur groupe de base qui a pu nous réjouir, ils ont en sus de passionnantes carrières parallèles qui s’éloignent de l’épicentre dans des directions différentes. Encore plus radicales avec Trounce, expérimentale mais plutôt pop avec Louis Jucker, presque folk avec Elie Zoé (on en reparle à la rentrée) et (…)