Accueil > Critiques > 2019

Arche - Le A

mercredi 27 novembre 2019, par marc


Le krautrock version pop, ce n’est pas ce qu’on entend le plus chez les groupes français même s’il y a des exceptions comme Im Takt.. C’est pourtant ainsi que débute l’EP d’Arche et forcément, on tend l’oreille. La suite sera plus conforme à ce qu’on a déjà entendu chez nos voisins hexagonaux avec ce genre de faux easy-listening fortement charpenté est une marque de fabrique.

La voix est de tête sur My Only. C’est souvent la façon trouvée par ces groupes pour faire passer un chant peu spectaculaire. Il s’en dégage aussi une sensation d’espace qui est bien agréable a un petit air Foals (Dream Alone) qu’on retrouve dans une remontée en bonne et due forme. C’est d’autant plus appréciable que la formation anglaise semble avoir perdu ce genre d’énergie et d’inventivité.

Sinon, ils ont bien compris que maintenir le tempo est une bonne idée (Back To The Sun) maintient le tempo. Et pour ça ils font confiance à un gros son qui affiche quelques nappes de synthé et une grosse basse. Ainsi équipés, ils osent se faire carrément psychédéliques à l’occasion (Stop Losing)

Avec le temps, on se surprend à apprécier les EP, ces premiers essais denses et enthousiastes qui permettent de poser un style, de lancer plus de pistes qu’il n’est possible d’en suivre. On sait qu’on suivra l’évolution du quatuor lyonnais parce que leur son et leur abattage sont garants de bien bonnes choses.

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

  • Sébastien Guérive - Obscure Clarity

    On avait déjà croisé le chemin de Sébastien Guérive, apprécié cette sculpture sur son qui dégage une majesté certaine mais sans grandiloquence. Cet album ne fait que confirmer et appuyer cette impression.
    C’est le mélange d’organique et d’électronique qui est la plus grande réussite, ce qui permet à la fois de ménager l’émotion et de garantir une pulsation basse, cardiaque qui n’est pas un ajout de beats a (...)

  • Edouard Ferlet - PIANOïD²

    L’EP sorti l’an passé nous avait déjà signalé le talent et la singularité d’Édouard Ferlet. On rappelle donc la singularité de son procédé. Il utilise deux pianos dont un mécanique piloté par une machine semble dialoguer avec celui qu’il manipule en direct. Ce pilotage crée un dialogue, indéniablement, mais s’il permet de se laisser surprendre, il faut tout de même une sacrée maitrise.
    Pas de souci à avoir, (...)

  • Batz - Red Gold Rush

    Batz est le projet de deux musiciens et producteurs français, Seb Moreau et Franck Marchal et si ces noms ne vous disent rien non plus, ce premier album devrait changer les choses. Surtout qu’ils ont eu la bonne idée d’inviter sur 5 titres la chanteuse Charlotte Savary qu’on avait surtout connu comme chanteuse principale du projet Wax Taylor.
    C’est un argument d’appel sans doute aucun, et le très (...)

  • Magnetic Rust - Reject

    Un peu de distraction et hop, on laisse passer deux albums. C’est ce qui est arrivé depuis La Chute de Magnetic Rust, nom de guerre du Nordiste Kevin Depoorter. On peut le déclarer maintenant, on ne laissera plus passer l’occasion. Parce que cet album confirme tout ce qu’on en pensait tout en complétant son univers.
    Lequel n’est pas si facile à cerner d’ailleurs. Si ce n’est pas frontalement de (...)