Accueil > Critiques > 2019

Arche - Le A

mercredi 27 novembre 2019, par marc


Le krautrock version pop, ce n’est pas ce qu’on entend le plus chez les groupes français même s’il y a des exceptions comme Im Takt.. C’est pourtant ainsi que débute l’EP d’Arche et forcément, on tend l’oreille. La suite sera plus conforme à ce qu’on a déjà entendu chez nos voisins hexagonaux avec ce genre de faux easy-listening fortement charpenté est une marque de fabrique.

La voix est de tête sur My Only. C’est souvent la façon trouvée par ces groupes pour faire passer un chant peu spectaculaire. Il s’en dégage aussi une sensation d’espace qui est bien agréable a un petit air Foals (Dream Alone) qu’on retrouve dans une remontée en bonne et due forme. C’est d’autant plus appréciable que la formation anglaise semble avoir perdu ce genre d’énergie et d’inventivité.

Sinon, ils ont bien compris que maintenir le tempo est une bonne idée (Back To The Sun) maintient le tempo. Et pour ça ils font confiance à un gros son qui affiche quelques nappes de synthé et une grosse basse. Ainsi équipés, ils osent se faire carrément psychédéliques à l’occasion (Stop Losing)

Avec le temps, on se surprend à apprécier les EP, ces premiers essais denses et enthousiastes qui permettent de poser un style, de lancer plus de pistes qu’il n’est possible d’en suivre. On sait qu’on suivra l’évolution du quatuor lyonnais parce que leur son et leur abattage sont garants de bien bonnes choses.

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

  • La Démesure du Pas – Migratory Music

    Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)

  • Bear of Bombay - PsychoDreamElectroGaze

    Lire une étiquette est une règle de bonne pratique avant d’ingurgiter quelque chose. Le nom de l’album du Milanais Lorenzo Parisini qui officie sous le nom de Bear of Bombay ne laisse planer que peu de doute quant à son contenu et on l’avale d’un coup d’un seul en parfaite connaissance de cause.
    PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)

  • Bruno Green - The Mellotone project vol.1 : Apostate

    Instrumentale d’obédience un peu électronique, la musique de Bruno Green a un certain pouvoir de séduction. Tout comme Frank Marchal dans un passé récent et un genre pas trop éloigné, le Français établi au Canada depuis 17 ans peut se targuer d’une expérience certaine. Citons par exemple l’enregistrement, le mixage et la réalisation des deuxième et troisième albums de Miossec, des albums de (…)

  • Franck Marchal - Maelström Metronomy

    Si les références historiques de la musique synthétique de Franck Marchal sont à aller chercher du côté de John Carpenter, on signale aussi les relectures modernes et enthousiasmantes de Magnetic Rust ou Odyssée.
    Les cordes ne sont pas l’ingrédient privilégie ici, mais le résultat n’est pas sans rappeler des choses comme Ô Lake. Son expérience en tant qu’auteur de musique de film n’est sans (…)