lundi 27 septembre 2021, par
Quand un groupe ne rate jamais une occasion de se commémorer, ce n’est que rarement un signe de vitalité créatrice. Pourtant Mono revient avec un vrai album sous le bras quelques mois à peine après un live des 20 ans qui nous avait bien plu.
Attention spoiler, après 1’20” ils plantent leur première accélération sèche et sur de forts pourcentages. Et on se dit qu’on est parti pour d’énièmes retrouvailles. Comme souvent avec les formations qui entrent dans leur troisième décennie, les différences sont à aller chercher à la marge. En l’occurrence, on notera des structures un peu plus électroniques et un tempo plus élevé. Et sans trop de surprises, Imperfect Things les place dans le sillage d’un Mogwai qui a effectué cette mue il y a bien des années. Mais comme on n’a vraiment pas affaire à des suiveurs ici, ils trouvent d’emblée leur voie, tout en densité et abrasion.
En entendant les cuivres sur Heaven in a Wild Flower et sa lente montée, on sent qu’il se passera quelque chose. Parce qu’on les connait, parce qu’on est venus pour ça. Et pourtant, non, ça ne vient pas vraiment. Mais le morceau sert de marchepied au suivant. Comme souvent, le séquencement de l’album a une vraie importance.
Rassurez-vous, il y a aussi le morceau de 12 minutes plein de violons et de guitares. Il s’appelle Hold Infinity in the Palm of Your Hand. Oui, il y a même des clochettes, un petit gimmick sonore qui les distingue. Innocence est un morceau lancinant mais toujours dans les canons post-rock avec ses inévitables envolées. On veut des cordes, du lyrisme même pas honteux et il est là sur The Auguries. Si c’est ça qui vous plait, autant revenir au splendide Hymns To The Immortal Wind qui a en plus pour nous la saveur du point d’entrée dans leur discographie.
Rien ne serait pire pour Mono et son public fidèle qu’une complète révolution. Le groupe japonais l’a bien compris et joue de variations subtiles pour que l’évolution se marque sans que le charme soit altéré. Le post-rock lyrique d’un classicisme extrême des Japonais est suffisamment unique pour leur garantir encore quelques décennies de dévotion.
Ce qui est rare est précieux. Et dans un contexte musical où le post-rock se raréfie, les plaisirs que confèrent une formation comme Mono ne sont pas reproductibes par d’autres genres et deviennent d’autant plus précieux. Mais cette rareté ne confère pas pour autant le statut de chef-d’œuvre au moindre album du genre, loin s’en faut même.
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