vendredi 31 mai 2024, par
On en a connu, des noms d’animaux. Etrange à dire sans doute, mais le nom derrière lequel se cache Geoffroy Pacot correspond plutôt à la musique, fondamentalement champêtre mais dénuée de pittoresque.
Traduire un paysage en musique est sans doute une des entreprises les plus compliquées qui soient mais ce genre de post-rock bucolique y arrive, avec ce qu’il faut de field recordings et d’arpèges acoustiques. Vous savez, le genre qu’on aimait déjà il y a longtemps chez Manyfingers. Ou alors, on pense à certains pans plus lancinants et recueillis du néo-folk (certains Current 93 ou Sol Invictus par exemple).
Les nappes d’orgue ajoutent de la profondeur. C’est un album qu’il faut appréhender comme une progression. Plus on avance, plus on s’enfonce dans la forêt, plus c’est sombre, plus c’est drone et hanté. Mais Triste, Mais En Tout Temps Joyeux (qui comporte même du chant) comporte un retour à la lumière, le retour au calme. C’est sans doute un poncif de considérer un album comme un voyage mais c’est vraiment comme ça que c’est articulé.
Etrangement, si une humeur plus placide aidera, c’est un album qui ouvre les bras à chaque fois qu’on frappe à la porte. Et on aura tout intérêt à se lancer dans cette balade solitaire pas si tranquille que ça.
Comme Raoul Vignal dans un genre proche, l’évolution de Jawhar l’amène à plus de douceur, à plus de rondeur, avec une vraie beauté qui en résulte, un peu différente de celle des débuts, mais tout autant indéniable. Lui qu’on avait notamment entendu aux côtés de Françoiz Breut ou Monolithe Noir dans un passé récent, il reprend ici le fil de sa discographie avec une certaine continuité. Ne (…)
On apprécie toujours le retour d’un ami de longue date, surtout s’il reste empreint d’une grande beauté. Comme on l’avait signalé à la sortie du précédent Years in Marble, il s’éloigne d’influences comme Nick Drake (avec un picking virtuose) pour favoriser un mid-tempo qui coule de source comme South, Brother qui relate ses retrouvailles avec son frère qui vit en Espagne. La finesse d’écriture (…)
On l’a dit, on connait remarquablement peu d’artistes pour les plus de 2000 critiques écrites ici. Pourtant quelques camaraderies virtuelles ont pu se développer. A force de commenter les albums de The Imaginary Suitcase, j’ai même eu droit à une écoute préliminaire de cet album. Ceci est juste une petite mise au point au cas où vous viendrez fort légitimement douter de mon objectivité en la (…)
Conor Oberst a aquis très tôt un statut culte, le genre dont il est compliqué de se dépêtrer. Lui qui se surprend ici à avoir vécu jusque 45 ans (il y est presque...) nous gratifie avec ses compagnons de route Mike Mogis et Nate Walcott d’un album qui suinte l’envie.
Cette envie se retrouve notamment dans la mélodie très dylanienne d’El Capitan. On peut retrouver quelques préoccupations du (…)